André Chéret nous a quitté donc, laissant derrière lui le clan des lecteurs inconsolables. Chéret part, les souvenirs restent, et des sacrés bons souvenirs... Les Rahan ont les amenait en vacances et on les laissait là-bas, loin de tout, loin de nous en Ardèche. L'arrivée des vacances n'était pas seulement l'assurance de montagnes à soi tout seul, de baignades dans une eau froide et claire, c'était aussi l'assurance de retrouver toutes les aventures du fils des âges farouches et des pages pédagogiques sur la préhistoire les dinaosaures, les ptérodactyles... qui comlplétaient les albums. J'en ai fait des crapahuts, le collier de Rahan autour du cou se prenant dans les ronces, j'ai même fait tourner coutelas de plastique sur les rochers pour décider du chemin que prendraient mes aventures quotidiennes.
Et Chéret, je l'ai vu dessiner plusieurs fois à la fête de l'Huma, pas pour avoir une dédicace, la queue était trop longue, juste pour voir apparaître Rahan sous son feutre. Je me souviens d'un Rahan lançant son javelot, le bras tendu. Il avait commencé son dessin par les doigts qui venaientt de lâcher l'objet et le reste du corps s'en est suivi, tous les muscles répondant à cette tension.
Il nous reste les albums, premières éditions, nouvelles collections, rééditions… les diverses aventures ont été publiées dans tous les sens, un deux dents n'y retrouverait pas ses petits. En début d'année Hachette commençait la réédition des Rahan, j'y ai jeté un coup d'œil et je n'ai jamais vu une BD aussi mal imprimée, reste donc à chacun de trouver les anciens fascicules généralement peu chers sur les brocantes ou chez les bouquinistes. Raahaa !
Le meilleur entretien de Chéret, à ma connaissance, on le trouve dans le n°108 de la revue HOP! de décembre 2005. On peut encore trouver ce numéro sur le site de Hop! à cette adresse. Il est suivi d'un essai de bibliographie assez complet.
Le coutelas et le collier qui m'ont accompagné durant quelques escapades
Rahan a même sa propre étagère en mosaïque