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Je n'avais pas fait attention, à leur lecture, que les 4 tomes de Malheur aux Barbus de Pierre Dac et Francis Blanche, livres issus du feuilleton radiophonique du même nom, avaient des couvertures illustrées par quatre dessinateurs différents. Je ne sais si il s'agit d'un choix des auteurs ou de l'éditeur Pierre Martel mais cela reste une étrangeté.
Clémentine Mélois, in Bon pour un jour de légèreté. Éditions Grasset 2020
Le dictionnaire le Robert a décidé de commencer l'année avec humour. Il a demandé à ses usagers et sous le contrôle bienveillant de l'Oulipo de s'astiquer les méninges, afin de créer quelques néologismes et autres mots-valises autour de la Covid et de ses effets sur nos vies. Ces inventions lexicales sont à découvrir ICI.
En voici une dizaine :
Airgasmer : Prendre une première bouffée d’air en enlevant son masque.
Cobidité : Embonpoint simultané de plusieurs personnes vivant des situations de confinement.
Covidescence : Période de transition entre la fin d'une infection par le Covid-19 et le retour à une santé à peu près normale.
Covid-poche : Corbeille où l'on pose ses clés, son masque, son gel hydroalcoolique en rentrant chez soi.
Délivraison (n. com, féminin) : récupération d'un livre essentiel dans une librairie
Désaxperé(e) : Être désespéré et exaspéré en même temps.
Émasqualition : Action de retirer son masque
Falcutatoire : Se dit facultatif mais devient obligatoire.
Randonnade : Mettre ses chaussures de randonnée pour partir en promenade à 1km de chez soi.
Vaccinglinglin : 1 Projection dans un avenir incertain lorsque la perspective d'un vaccin contre le coronavirus apparaissait encore très lointaine. 2 Lorsque les pays pauvres seront enfin fournis à leur tour en vaccins.
Vérancité : Qualité d'une information confirmée par Olivier Véran.
Une chose en amenant une autre, cette sélection oulipienne s'accommode très bien du travail graphique et textuel de Clémentine Mélois, (dont il a déjà était question ici) qui a profité de ces privations de liberté pour réaliser le livre sus-nommé Bon pour un jour de légèreté aux Éditions Grasset.
Rappelons qu'elle est elle-même membre de l'Oulipo et qu'elle fut trop brièvement membre Des Papous dans la tête que l'ont peut heureusement toujours écouter là.
On vient de m'offrir Payer la terre de Joe Saco et j'ai bien de la chance. Encore une fois son enquête graphique est un bijou. Il nous amène cette fois dans le Nord-Ouest canadien à la rencontre des Denes, indiens de l'Arctique. Au fil des rencontres il découvre comment l'homme blanc a réussi à déposséder les Denes de leur culture et de leurs terres. De tromperies en mensonges, du pétrole à la fracturation hydraulique petite histoire d'une grande escroquerie toujours à l'œuvre aujourd'hui, que ce soit dans ce grand blanc ou sous les tropiques.
Payer la terre Joe Saco Futuropolis & XXL 272 pages. 200 x 272 mm
*Comme d'habitude un clic sur l'image pour un format plus grand
Une chose en amenant une autre, cette lecture m'a ramené là où tout a commencer. Mon premier livre, ma première lecture. Apoutsiak, le petit flocon de neige, de Paul-Émile Victor aux éditions du Père Castor. J'ai retrouvé mon exemplaire (en assez bon état pour autant d'usage). Je n'avais pas réalisé à l'époque que Paul-Émile Victor en était aussi l'illustrateur et même aujourd'hui cela m'épate que l'on puisse réunir autant de talents : scientifique, ethnologue, écrivain, dessinateur…
C'était un livre à double lecture. Un texte en gros caractère, pour l'apprentissage de la lecture, qui raconte la vie de la naissance à la mort d'Apoutsiak esquimau du Groenland.
Un texte plus petit, plus didactique, sur lequel les parents s'appuyaient pour répondre à mes multiples questions et que j'avais hâte de savoir lire et comprendre.
Format à l'italienne 270 x 210 mm fermé
Tous les dessins sont de Paul-Émile-Victor pour Flammarion
Un peu de géographie sur la 4e de couverture
Je ne sais pas si aujourd'hui il aurait autant d'attraits, déclencherait autant de rêveries, tant les images du Grand Nord sont accessibles par les documentaires. Toujours est-il que Flammarion continue de l'éditer et qu'il est accompagné de croquis supplémentaires et d'une version lue par l'auteur sur CD. ICI.
Je découvre en écrivant cette note que sa fille Daphné Victor vient de publier chez Paulsen Paul-Émile Victor, Le rêve et l'action, j'essaierai d'y jeter un œil.
Daphné Victor et Stéphane Dugast, Paul-Émile Victor, Le rêve et l'action (Beau-Livre, biographie illustrée), Paulsen, , 216 pages. A voir ICI.
Il a déjà été plusieurs fois question de prouts et de pets sur ce blog. On peut tout retrouver ICI. Force est de constater que c'est un sujet, parfois brûlant sur lequel on ne peut s'asseoir. Nouvelle note donc, avec de nouvelles représentations graphiques du pet. Et on ouvre cette note sous l'égide du dieu romain des flatulences, le dieu Crépitus.
Grands spectateurs de la flature, Venez et confessez tout net Qu'on reconnaît à ma posture Le très salutaire dieu PET.
Lettrine décorée de la lettre "S" du code de Bruges de 1542.
Le pet puissant du bonnacon, tel que représenté dans MS Bodley 264, Flandres, 1344.
Mais je résiste au diable, et c'est souvent avec un pet que je le chasse. - Martin Luther
Du plus récent maintenant avec l'illustrateur Paul Bommer qui a réalisé une grande série de faux carreaux de Delft, dont quelques-uns se rapportent aux pets.
A voir au chateau d’Amagasaki au Japon. Pas trouvé l'auteur.
Fart Painting. John Kilduff. Huile sur toile. (En vente chez Saatchi !?)
Pour visualiser un pet, soit on possède une caméra thermique, soit on filme sous l'eau…
Après le plaisir des yeux, et parce que l'odorama n'est pas encore disponible quelques images du film du réalisateur italien Pasquale Festa Campanile Il Petomane, histoire du pétomane français Joseph Pujol ici interprété par Ugo Tognazzi.
Mais il s'agit ici d'une reconstitution, alors pour les puristes voilà ce que nous faisait véritablement entendre André Pujol en 1904.
Ça fait un bon moment qu'il n'a pas été question ici d'alphabets ou d'abécédaires. Je vais me rattraper c'est promis. On commence par un ABC et un alphabet.
Le premier, L'ABC de ma petite fille est un petit format (13 x 17,5 cm) de 16 pages date de 1926. Les illustrations sont d'Henri Gerbault . L'aprentissage ce fait ici en compagnie d'Odette et Lisette dont les caractères sont définis dès le début : Odette est ignorante. La sage Lisette trace des A, desB, des C…
Un clic sur l'image pour la voir en grand.
Maman est méchante ! Elle me force à lire toutes ces lettres ! Eh bien, non, je ne veux pas lire mon ABC, crie Odette.
Le second, l'Alphabet pittoresque est non daté mais son propriétaire a laissé sa marque en première page : Louis Bénard. 8 octobre 1890. D'un format plus grand (18 x 27 cm) il est largement illustré de vignettes ou d'illustrations pleine-page aux signatures diverses (V. Foulquier, Launay Marchand, E. Morna, Félix…) et souvent illisibles.
Nouvel Alphabet instructif et pittoresque ou premier livre des enfants contenant un grand nombre d'exercices de lecture et un choix d'historiettes morales.
Une chose en amenant une autre, mais toujours en rapport avec l'alphabet voici un ouvrage plus rare et assez surprenant. Syllabaire Spécial, permettant à un aveugle d'enseigner à son enfant clairvoyant les éléments de la lecture. Ouvrage offert aux aveugles de la guerre par l'association Valent Haüy et daté de 1917. Livre réalisé par A. Balquet. D'un format 24 x 32 cm il est constitué de 35 pages sur papier fort (permettant le gaufrage du braille).
La page, pour nous voyants, est quelque peu abstraite
Bel achat que j'ai fait là. Trouvé sur le site Bandcamp, ce disque-livre édité par Au diable vauvert pour le livre et Rayon du fond pour le CD est une petite merveille.
On y retrouve les textes de Jehan Rictus, tirés des soliloques du pauvre paru en 1895. S'il n'est pas facile de lire le français quelque peu argotique de cette fin du XIXe siècle, la scansion parfaite de virus, ou l'interprétation de Jean-claude Dreyfus (il fait parti de l'aventure) nous en offre une compréhension directe, avec le fort sentiment qu'on nous raconte là un Paris, une France, une misère d'aujourd'hui. L'effet fut direct sur moi, une envie de "plus", de découvrir Rictus… C'est chose en partie faite aujourd'hui et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ces textes militants qui n'attendent que d'être criés aujourd'hui.
Les Soliloques du pauvre. Jehan Rictus/Virus Éditions : Au diable Vauvert
En exergue de l'édition que j'ai en main (1913) : Faire enfin dire quelque chose à quelqu'un qui serait le Pauvre, ce bon Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours. Voilà ce que j'ai tenté. Jehan Rictus.
Comme c'est de saison et que c'est ce poème qui ouvre le recueil Soliloques du pauvre, voici l'Hiver
On trouve toute sa poésie à petits prix chez les bouquinistes et sur le net bien entendu, y compris "Jehan Rictus, la vraie vie du poète. par Philippe Oriol
Comme beaucoup de mes "héros" le voilà portraitisé…
Joli cadeau qu'on m'a fait là. Les cowboys, livre pop-up d'E. Joseph Dreany. Publié en 1952 cet album de 24 page (21 x 27 cm) propose 5 doubles pages en volumes et sans mécanisme.
Malgré son grand âge il a gardé des couleurs vives. Le texte est assez didactique laissant de côté l'imagerie classique du cowboy. C'est une vie de garçon vacher au fil de l'année qui y est racontée.
A noter que Joseph Dreany a également sorti des albums sur les indiens , les chevaux, Buffalo Bill, The Lone Ranger, Charlie Burnett…
Image assez rare que celle du cowboy chargé de la cuisine roulante…
Beau cadeau qu'on m'a fait là, Tromper l'ennemi, l'invention du camouflage moderne en 1914 - 1918 par Cécile Coutin. Dans une note précédente, Des arbres dans la guerre, on avait entr'aperçu les arbres factices servant d'observatoire. Le livre, co-édité par le ministère de la Défense bénéficie d'une iconographie et d'une documentation de premier ordre. La partie la plus intéressante est certainement le chapitre consacré aux artistes camoufleurs, peintres, sculpteurs, décorateurs de théâtre… les cubistes qui maîtrisent déconstruction et déformation de la réalité sont particulièrement prisés. Quelques images pour vous mettre l'eau à la bouche.
Tromper l'ennemi, l'invention du camouflage moderne en 1914 - 1918 par Cécile Coutin Editions Pierre de Taillac, Paris
André Mare. Autoportrait. 1914. André Mare. Autoportrait cubiste. 1915.
André Mare. Le 280 camouflé. 1915
André Mare. Le 280 camouflé. 1915
En août 1917 la revue la Baïonnette rend hommage aux camoufleurs. Illustration de Jacques Nam.
Le peintre Jean-Louis Forain peignant un canon de 75.
Georges Tournon. Char Renault FT 17. Crayon et gouache. 1918.
Sur les océans on ne se cache pas on trompe l'ennemi sur son identité, sa taille, sa direction…
Une chose en amenant une autre, je glisse ici deux peintures de ma série Vercors en lien direct avec le camouflage.
Trouves les six maquisards cachés dans le décor. Laurent Jacquy. Peinture et figurines sur cadre bas-relief en bois. Format 22 x 16 cm
Ne rien laisser parâitre. Laurent Jacquy. Peinture sur cadre bas-relief en bois. Format 22 x 16 cm
Carnaval, le dernier livre de Rémi vient de paraître au Dernier Cri. Ma commande est d'ores et déjà passée. Pour les parisiens les dessins du livre seront visibles à La Librairie Galerie Le Monte-en l'Air (71 rue de Ménilmontant) à partir du 11 septembre, veinards !
Carnaval. Rémi. L'Impubliable en co-édition avec le Dernier Cri 27,5 x 21,5 cm / 28 pages.
Une des dernières réalisations visibles sur le blog de Rémi.