En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Vide-greniers humide ce matin, pas grand-chose à se mettre sous la dent mais, entre autres choses, ces quelques cartes postales variées en thèmes et en époques.
Une carte postale de Rothéneuf que je n'avais pas avec un gaufrage de la photo. Éditions Brébion.
Deux cartes postales du chêne d’Allouville-Belfosse en Seine-Maritime. Ce chêne qui a 1300 ans aujourd'hui accueille en son sein deux chapelles dédiées à Notre-dame de la paix. Le site de la municipalité (ici) lui consacre une page assez complète et Le Krapo arboricole (site dédié aux arbres remarquables) vous en fait une description plus technique et largement illustrée.
On remarque d’abord son air canaille et juste après qu’elle a la clope au bec.
Un tirage argentique daté au verso de janvier 1916. Sur les marches de la maison trois femmes. Les poireaux sont peut-être pour une flamiche…
Roger Lanzac, le Monsieur Loyal de l’émission La Piste aux Étoiles a dédicacé cette photo à une certaine Isabelle. Pour lui, la bonne pause pour une photo c’est la pause clope.
Un rangement bien nécessaire dans l’atelier m’a permis de remettre à jour ces interrupteurs électriques en bakélite chinés pour un rien sur les brocantes du coin. Ces “poires” pendouillaient généralement en tête de lit au bout d’un long fil électrique toilé. Un petit coup de chiffon suffit à la bakélite pour qu'elle retrouve sa brillance, ajoutez à cela sa douceur et sa chaleur au toucher et vous saurez pourquoi c’est ma matière plastique préférée.
L’électricité naissante fut la première à utiliser la bakélite pour sa non-conductivité, sa légèreté et sa facilité de moulage. On la trouve donc dans toutes sortes d’accessoires de ce domaine d’application (interrupteurs, condensateurs, fusibles, prises…). Mais toutes ces qualités n’échappèrent pas au reste de l’industrie, y compris celle du luxe, et durant une bonne cinquantaine d’années elle fut utilisée à la fabrication d’objets au design abouti.
Un site (hélas néerlandophone) lui rend un hommage avec de belles galeries de photos et un historique assez complet. On trouve tout cela ici : Musée virtuel de la bakélite
Une poignée assurément isolante pour ce fer à repasser électrique
Jeu de dominos da la marque Bakelite (Le logo est ce B dans un feuille de trèfle)
On m’a offert un bien beau livre, Dialogues avec des arbres remarquables en Limousin paru chez Les Ardents Éditeurs. Le cadeau a fait mouche et je me suis régalé de ces promenades et récits en campagne limousine. Je n’ai guère de connaissances en ouvrages dédiés aux arbres, le Bordas des Arbres d’Europe Occidentale, et le très bel Herbier boisé des Éditions Plumes de Carotte.voilà à peu près tout ce qui traîne ici.
Celui-ci, pour moi, devrait faire référence. La mise en page (traitée en doubles pages) ne privilégie aucune des trois visions (photo, illustration, texte) de ces arbres extraordinaires. L’écueil de la photo à tout prix de l’arbre dans son entier est ici évité, et les croquis d’alignements, de mises en situation accompagnés de photos de détails remplacent avantageusement ces clichés souvent peu efficaces. Les textes courts, petits récits d’une vie d’arbre, anecdotiques ou non, m’ont rappelé à ma condition de fragile fétu. Les photos prises aux beaux jours ont quant à elles eu le pouvoir d’éclairer un peu ces jours gris d’un hiver qui semble sans fin.
Ouvrage signé Cécile AUREJAC, Alain FREYTET et Franck WATEL Format : 24 x 29 cm. Broché : 144 pages. Plus de 200 images couleurs.
Le livre étant un peu grand pour mon scan je ne reproduis ici que le 4e de couverture et un morceau de la page consacrée au châtaignier de Langeas à Ajain dans la Creuse. Je ne peux donc que vous conseiller le feuilletage voire l’achat du-dit bouquin
Pour ceux que le sujet intéresse il existe un site remarquable nommé Krapo arboricole qui inventorie avec rigueur les arbres vénérables de France. Sa construction est parfaite, avec plusieurs niveaux d'entrée, des photos de qualité et une vraie richesse d'information. Une importante liste de liens en fait une base de données idéale pour les passionnés d'arboriculture. Le lien est désormais permanent dans la liste ci-contre.
Enfant j'étais au contact de châtaigniers magnifiques quelque part en Ardèche. Certains mériteraient, j’en suis sûr le qualificatif de remarquable ou d’honorable comme il se dit parfois. Alors depuis, qu’en la silhouette d’un Castana Sativa se dessinait sur une carte postale ancienne j’en faisais l’acquisition. En voici quelques-unes. (Agrandissez en cliquant)
Mon copain Penny dans un de ces châtaigniers ardéchois dont je parlais plus tôt.
Il est une bible en matière de châtaigniers et elle est signée Jean-Robert Pitte. Ça s'appelle Terre de Castanide - Hommes et paysages du châtaignier de l'Antiquité à nos jours, et c'est l'histoire du châtaignier à travers les âges, ses migrations, son importance capitale aux détours de l'histoire. Le panorama est vaste est l'auteur, géographe de formation, est ici à la fois historien des paysages, forestier, sociologue, gastronome…
Terre de Csatanide Jean-Robert Pitte Fayard. Réédité en 2008. 480 pages Illustrations, shémas
Le guide 2012 des réderies et brocantes de Picardie des éditions Vivement Dimanche est paru. Cela fait 20 ans maintenant qu'il m'aide à préparer mes week-end de chine sans jamais défaillir. Cette année plus de 2 300 vide-greniers (réderies comme on dit ici), brocantes, salons de collectionneurs… sont annoncés, de quoi attendre l'arrivée des beaux jours avec encore plus d'impatience.
Le guide de 176 pages est en vente en maison de la presse en Picardie ou par correspondance (port gratuit) sur le site de l'éditeur ici
Amiens dont les deux grandes brocantes (29 avril et 7 octobre 2012) réunisssent à elles seules près de 5 000 exposants accueille aussi plus d'une trentaine de brocantes de quartier parfois imposantes (600 exposants pour le quartier St-Pierre, 300 à Québec…).
Les cartes postales qui suivent tendent à prouver qu'il ne s'agit pas d'un effet de mode.
Trouvé en brocante il y a bien longtemps ce petit carnet a réapparu, on ne sait comment, au sommet d’une pile de choses à ranger. Le Vélodécor, c’est son nom, un carnet à souche, composé de douze pochettes de papier cristal à détacher, contenant deux décalcomanies chacune. Il est écrit : 12 pochettes Minimax (antinomie ? paradoxe ?). Le marketing actuel n’a donc rien inventé qui nous vend aujourd’hui des “Magnum-mini”, ou autres “Maxi-dosettes”. Cette réapparition a immédiatement déclenché l’alerte rouge dans mon lobe temporal médian, zone hippocampe, section nostalgie.
Mon vélo, un routier de marque Arc-en-ciel de 18 kg sur lequel je fis glisser, à l’aide d’une éponge comme il se doit, quelques décalcos à valeurs hautement symboliques. Noms de champions, imagerie populaire, superlatifs, de quoi personnaliser nos biclous. Le Sprinter face au Tourisme, le SuperLuxe contre l’Élégance, le Type-course challenger du Type-compétition, à chacun son camp.
Type spécial, c'est tout moi ça…
À nous-même d'apposer le "Fabricaton garantie", mais garantie de quoi ?
… parfois une simple ornementation colorée, pour faire le tour du tube, agrémenter le cadre.
Bien avant la décalcomanie et l’automatisation, les fabricants de cadres vendaient leur marchandise aux marques ; à elles d’assembler les pièces et d’y ajouter une petite plaque de métal (souvent en laiton, parfois coloré, quelquefois émaillé) où figurait la marque (cycles Kiroul, Chimère, Starlig, Reinor, La Rafale…) et le nom de la bécane (Uranus, Ontario, Supéria, Oméga, Cyrus…). Certaines, très ouvragées mériteraient d’être signées.
Presque un bijou
Comme il se doit l’État imposa les propriétaires de bicyclette, à eux de poser cette petite plaque fiscale preuve de votre acquittement à l’impôt.
En complément des alphabets présents sur ce blog, celui-ci fait de pièces de vélo.
Yann Paris m’avait envoyé cette photo d’une plaque Ricard qu’un platane du sud-ouest était tranquillement en train de s’envoyer. J’avais déjà vu cela plusieurs fois, et c’était toujours un platane qui ne s’en laissait pas conter. Apparemment, pour lui, ce qui est donné ne peut être repris.
Et j’oserai dire que pour une plaque émaillée, finir comme Camus… dans un platane, c’est quand même pas si mal.
Quelques réclames, émaillées ou non, nous montrent que les temps changent.
Cette plaque de propreté émaillée de l’émaillerie Lyonnaise, qui était posée à la porte des commerces vendant du fil de la marque "Patrie", nous assure que l’on ne trouvera pas dans ce magasin de produits Austro-Boche.
On est loin du tango Sarkozy Merkel d’aujourd’hui.
La France exportatrice de fez, chéchias et lagos.
Cartons lithographiés de l’entreprise Cabrol & Baissette à Labruguière dans le Tarn. Illustration Jules Douy
Cette note se terminera par ce qui en fut à l’origine. Une vidéo animalière reçue par mail d’un ami peu enclin aux gags potaches. J’y jetais donc un coup d’œil, d’abord incrédule, puis rieur et enfin interrogateur. La chose me faisait penser à William Wegman, à son travail et à son livre pour enfant Chip veut un chien, où un jeune chien-humain ne rêve que d’avoir un… chien !
On s’en mord la queue.
C’est ici comme dans ma tête, les images se suivent, les choses en amènent d’autres et ça donne une note sur l’anthropomorphisme sans queue ni tête.
On y trouvera un alphabet, une tatoueuse, un taxidermiste réputé…
Il y a déjà sur ce blog plusieurs alphabets ou abécédaires illustrés, William Wegman en réalisa un avec ses chiens pour l'émission Sesame Street. On ne s'en prive pas.
L’humour et le décalage de Wegman nous interrogent aussi sur nos propres comportements et nous font souvent nous regarder nous. Mais n’est pas Wegman qui veut, les auteurs de cartes postales, volontairement kitsch ou pas, se dépassent pour humaniser des petites bêtes apparemment pas toujours volontaires. Mais qui ne dit mot consent.
Un Chimpanzé gardien de zoo. Carte postale américaine. 1915
Vous trouverez une collection impressionnante de cartes postales kitsch sur le site Popcards
je me suis souvenu d'une photo vue dans le livre "Roadside Americana", sur les enseignes et attractions du bord des routes aux États-Unis. Délires en tout genre chargés d'arrêter le touriste. Sur cette photo des animaux empaillés jouaient aux cartes. Cette attraction existait semble t'il déjà dans les années 1930.
Sud Dakota. Wall Drug, Animal Quartett. Roadside Americana. Photo Eric Peterson
Dans cette scène il s'agit de têtes empaillées agencées sur de mannequins. La taxidermie anthropomorphique, elle, nécessite la transformation d'un animal "complet" à qui l'on donnera des attitudes humaines dans des décors miniatures semblables aux maisons de poupées. Ce passe-temps typiquement anglo-saxon a ses passionnés et ses petits musées.
Walter Potter, pratiqua cet art (?) et créa dans les année 60 son propre musée, le Potters Museum à Bramber dans le Sussex.
On peut dire quà l'époque les rongeurs et les portées de chatons n'avaient qu'à bien se tenir, je ne sais pas ce qu'il en est aujourdhui mais Sue Jeiven, tatoueuse Newyorkaise réputée nous assure n'être responsable d'aucune mort pour réaliser ses sujets. Le personnage est impressionnant et loin du Walter Potter précédemment cité. Interview dans la boutique de la tatoueuse taxidermiste.
Y a-t-il de quoi se tirer une balle dans la tête ?
Pour finir la vidéo responsable de cette note. La technique est semblable à celle utilisée par William Wegman dans ses films (chien et humain dans le même pull). La bande son d'un restaurant et la patience des chiens à participer à cette plaisanterie avec leur maitre font le reste.
La revue Barricade est donc sortie cette semaine et pour ce numéro 1 un article de 7 pages signé de Christiane Demeulenaere-Douyère est consacré aux barricades. Origines du mot, significations, évolutions… de quoi éveiller l’intérêt.
Dans un encadré intitulé Anatomie d’une barricade, il est presque question de création spontanée, d'art brut collectif ? je cite : "A quoi ressemble une barricade ? Existe-t-il d’ailleurs une barricade standard ? L’iconographie apporte de précieux renseignements à cet égard. À l’origine de toute barricade, il y a un bricolage, car la barricade est faite d’objets hétéroclites, récupérés dans son environnement immédiat et détournés de leur usage quotidien et banal…"
Une brève histoire des barricades constitue le principal de l’article où l’on voit qu'en réponse à la spontanéité des barricades populaires contestataires improvisées le génie militaire inventera les barricades-citadelles véritables petits "Vauban".
Grèves de Limoges 1905, barricade rue de la Raynie
Grèves de Limoges 1905, barricade ancienne route d'Aize
Grèves de Limoges 1905, barricade ancienne route d'Aize.
Barricade rue Royale à Nantes
1909, barricades à Barcelone
1936, barricades à Barcelone
Alger 1960
Paris 1968
Paris mai 1968. Photo Jean-Pierre Rey.
Pour les indignés, assis pacifiquement sur les pavés des grandes places européennes nous recommanderons la lecture d'un essai d'Auguste Blanqui (1805-1881) intitulé Instructions pour une prise d'armes dans lequel il est entre autre précisé qu'il faut dépaver 48 mètres de rue pour construire une bonne barricade. A vous de jouer !
J’aime bien la presse, ancienne, moderne, je suis un papivore. Alors je suis pressé d’ouvrir le N°1 Barricade sous-titré Magazine d’idées et d’humour on y parlera de politique, littérature, art, histoire, philo, savoirs, satire, érotisme…
L’ours est alléchant avec entre autres : Yves Frémion à l’iconographie Des dessins de Babouse, Bauer, Catherine Beaunez, Farid Boudjellal, Boll, Caza Delvallé, Filipandré, Jiho, Etienne Lécroart, Pakman, (Philipon), Plonk & Replonk, Des œuvres plastiques de Bertrand Bellon, Sandrine Boutté, Hervé Chastel, Fontaine de la Mare, Hervé Fougeray Des photos de Jo Falieu, Françoise Galland et des textes de Christiane Demeulenaere-Douyère, Alexandra Destais, Marc Endeweld, Jo Falieu, Floréal, Pascale Hustache, Alain Jugnon, Chantal Marandon, Bernard Noël, Paul Oriol, Alice Primi, Raoul Vaneigem, Pierre-Henri Zaidman
Les parisiens pourront se rendre au lancement (voir ci-dessous), les autres iront sur le site de Barricade
Cette Barricade est sans aucun doute un nouvel espace de liberté. Libre, libéré, liberté, trois mots assez souvent utilisés dans les titres de presse. Petits exemples en plaques émaillées.
Autre sortie attendue le numéro 2 de L'Or aux 13 Îles, Le poignard subtil vous en devoile le contenu, et vous trouvez le bon de commande ici