Trouvé en brocante il y a bien longtemps ce petit carnet a réapparu, on ne sait comment, au sommet d’une pile de choses à ranger.
Le Vélodécor, c’est son nom, un carnet à souche, composé de douze pochettes de papier cristal à détacher, contenant deux décalcomanies chacune. Il est écrit : 12 pochettes Minimax (antinomie ? paradoxe ?). Le marketing actuel n’a donc rien inventé qui nous vend aujourd’hui des “Magnum-mini”, ou autres “Maxi-dosettes”.
Cette réapparition a immédiatement déclenché l’alerte rouge dans mon lobe temporal médian, zone hippocampe, section nostalgie.
Mon vélo, un routier de marque Arc-en-ciel de 18 kg sur lequel je fis glisser, à l’aide d’une éponge comme il se doit, quelques décalcos à valeurs hautement symboliques. Noms de champions, imagerie populaire, superlatifs, de quoi personnaliser nos biclous. Le Sprinter face au Tourisme, le SuperLuxe contre l’Élégance, le Type-course challenger du Type-compétition, à chacun son camp.
Type spécial, c'est tout moi ça…
À nous-même d'apposer le "Fabricaton garantie", mais garantie de quoi ?
… parfois une simple ornementation colorée, pour faire le tour du tube, agrémenter le cadre.
Bien avant la décalcomanie et l’automatisation, les fabricants de cadres vendaient leur marchandise aux marques ; à elles d’assembler les pièces et d’y ajouter une petite plaque de métal (souvent en laiton, parfois coloré, quelquefois émaillé) où figurait la marque (cycles Kiroul, Chimère, Starlig, Reinor, La Rafale…) et le nom de la bécane (Uranus, Ontario, Supéria, Oméga, Cyrus…). Certaines, très ouvragées mériteraient d’être signées.
Presque un bijou
Comme il se doit l’État imposa les propriétaires de bicyclette, à eux de poser cette petite plaque fiscale preuve de votre acquittement à l’impôt.
En complément des alphabets présents sur ce blog, celui-ci fait de pièces de vélo.