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Parfois je pars à la pêche aux images, et avec internet on est certain de ne pas revenir bredouille. Candler Arts, antiquaire à Atlanta possède un site riche en images (je vous conseille d'en visiter la galerie) mais aussi un blog où il nous présente des objets rencontrés lors de ventes ou chez des confrères antiquaires. Petit avant goût de ce que l'on y trouve.
Serge D. Samy Davis Jr et Angie Dickinson, une des découvertes du site Candler Arts.
José Leitao devant le garage/atelier. Août 2011. Photo L. Jacquy
Je continue mes visites chez José Leitao (la précédente note qui lui était consacrée est ici), si sa production est un peu en veille en ce moment nous prenons le temps de la discussion et sortons petit à petit des sculptures de l’atelier pour des séances d’époussetage et de photos (une trentaine d’entre elles a été ajoutée à son album).
À chaque fois des merveilles sont au rendez-vous, et l’anarchie qui règne dans ce garage atelier, l'étouffement par le nombre de statues, laissent une grande place à l'effet de surprise, aux joies de la découverte. On est vite un explorateur dans un monde inconnu !
Lors de ma première visite, un coup d’œil circulaire m’avait fait évaluer le nombre de sculptures à environ 400. Lors d’une séance photo où je ne sortis que les représentations de mains (plusieurs sont dans l’album) j’en comptabilisai 60 de quoi revoir le nombre initial à la hausse.
José Leitao, sculpture sur bois. Recto, verso et 3/4. Taille ± 70 cm. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Taille ± 40 cm. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Une sirène dont la queue se termine en pied. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. La même avec son invite à la suivre. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Sirène ? Poisson sirène ?… Hauteur 50 cm. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Joueuse de boule longiligne. Hauteur 100 cm. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Une même statue, de face, en gros plan sur la tête du bébé qui naît, et de dos. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Voilà ce qu'on fait d'une buche destinée au chauffage quand on est Leitao. Hauteur 50 cm. Photo L. Jacquy
José Leitao, sculpture sur bois. Recto, profil, verso. Hauteur 40 cm. Photo L. Jacquy
Vacancier à résidence, ça veut dire que je ne bouge pas. Depuis plusieurs années mes vacances se passent là même où je travaille, et je travaille chez moi. Les raisons en sont multiples mais sans grand intérêt. Il est des voyageurs virtuels qui semblent fort bien se résoudre à la sédentarisation du corps. Olivier Hodasava, auteur du blog Dreamlands le sait bien, lui qui nous dit en ouverture de ce carnet de voyage : "Aux monuments, aux musées, aux chics avenues des centres-villes, je préfère les espaces de peu, de rien : les ronds-points, les zones industrielles, les zones commerciales, les chantiers, les friches, les terrains plus ou moins vagues, les quartiers populaires. Je n’ai pas pris l’avion depuis quinze ans mais j’aime l’idée du voyage – j’aime particulièrement l’idée du voyage immobile, immatériel, fictif. J’aime être là où je ne suis pas même si ma présence n’est que virtuelle. J’aime être un voyageur de chambre comme il est des toreros de salon – des types un peu ridicules, certes, mais toujours concernés et follement enthousiastes. Chaque sortie dans Google Earth, quoi qu’on puisse en penser, est pour moi une véritable aventure."
Ce carnet de voyage virtuel en est à son 388e jour aujourd’hui, et s’il est riche d’images finement choisies et cadrées (Streetview ne fait pas tout), fort d’ambiances marquées il reste très personnel et me donne envie d’aller traîner mes guêtres à mon tour, sous des cieux toujours bleus ou dans des zones où, piéton ordinaire, je ne m’aventurerais pas.
Les alentours de Tchernobyl, fraicheur et tranquillité
Mur peint à Belfast, l'Irlande aux mille couleurs
La statue de la Liberté de Barentin, un nouveau monde
Ce blog étant bien plus que ce que j’en dis, allez y vite : Dreamlands . (Il n’y a pas besoin de visas)
La chose qui en amène une autre cette fois-ci, c’est Olivier Hodasava lui-même. Son nom me disait quelque chose et je ne savais pas quoi. Le Tour de France qui commence m’a aidé à m’en souvenir.
Depuis que le Tour ne se gagne plus en juillet sur les Champs Élysées mais dans des laboratoires de contre-expertise au beau milieu de l’hiver je ne m’y intéresse plus. Je le regrette un peu, mais je garde mes souvenirs d’enfance et d’adolescence intactes et les entretiens toujours en glanant de-ci de-là figurines, porte-clefs, photos ayant trait aux Tours "de quand c’était l’bon temps".
En 1996, j’ai acheté, ce que j’appelle un livre de comptoir (petits formats, flip book, auto productions… posés près de la caisse des libraires indépendants). Celui-ci, d’un format 10 x 13 cm s’intitulait Les petits cyclistes d’Olivier Hodasava et avait tout pour me tenter, jolie couverture et pochette de cellophane qui laissait entrevoir une surprise. Je me suis régalé de cette lecture. Petits textes, souvenirs en vrac de l’auteur et de ses cyclistes de plastique, de ses jeux et de ses drames, entrecoupés de photos noir et blanc. L’objet en main était précieux, avec une petite planche encartée, colorée à la main, tout ce que j’aime. Trop précieux à mes yeux pour rejoindre la caisse où sont rangés les cyclistes et les autres babioles il est en bonne place sur l’étagère des petits formats couverture face à moi.
Internet permettant de trouver à peu près tout alors pourquoi pas ce petit livre : Les petits cyclistes. Olivier Hodasava. Éditions Ad Hoc. ISBN : 2-911619-05-6.
Une curieuse figurine articulée de 12 x 8 cm, dont j'ignore l'origine.
Autre digression, ce Walking Indurain de Fred Poulet . Album Encoré Cédé, Saravah 1996. Vidéo issue de Taratata
Un camion de la caravane du Tour en bois peint. Laurent Jacquy.
J’ai découvert Gil Scott-Heron sur le tard et d’un bloc. Toute une discographie d’un coup, c’est trop ! Plusieurs disques me sont tombés des mains (pas assez anglophone pour aprécier ? Saturation ?). D’autres sont toujours là lorsqu’il s’agit de faire des compilations ou d’emmener de la musique. (- T’as pris d’la musique ?)
Les album avec Brian Jackson (et sa flûte) ont ma préférence. (Pieces of a Man, Free Will, Winter in America, First Minute of a New Day, From South Africa to South Carolina, Bridges, Secrets).
Dead man 2011. Dessin L. Jacquy
Gil Scott-Heron. Sculpture de Yann Paris.
Regardez la vidéo de I’m New Here, chanson de son dernier album (2010) du même nom et craquez !
Pour presque tout découvrir, le site d’un amateur très éclairé, ici.
José Leitao, était déjà présent ici dans une note datée du 14 avril (voir). Aujourd'hui, pas de note, juste la création ci-contre d'un album de ses sculptures. D'autres photos viendront en allant.
Autant je suis incapable de rester devant une vitrine emplie de choses que je ne peux pas me payer, autant les catalogues de ventes aux enchères (mêmes inaccessibles) peuvent devenir des livres de chevet.
Le catalogue de la vente « La maison d’Alberto » par la société Pierre Bergé et Associés (disponible en pdf sur leur site, ici) mérite qu’on s’y arrête. L’éclectisme de ce collectionneur est réjouissant, et l’inventaire de cette vente est riche en surpises. On y trouve pêle-mêle , des tableaux, des masques de catch, de livres d’artistes des maillots de football, des boites d’allumettes, des luminaires, des montres Swatch, des dessins, une collection Coca-cola…
Masques de catch et affiches de combats.
Daniele Milani dit Spider. Lucha Libre, gouache sur panneau
Cesare Breveglieri, San Siro, 1935, mine de plomb sur papier.
Après plusieurs tentatives infructueuses, les portes du garage de José Leitao se sont enfin ouvertes. J’étais ce jour-là accompagné de l’infatigable arpenteur Bruno Montpied, venu dans la Somme à la découverte de trésors dont à ne pas douter il vous fera part sur son blog Le Poignard Subtil.
C’est en bord de route, à l’Entrée d’Ailly-sur-Somme, que ce Portugais d’origine, ancien ouvrier textile, travaille le bois, depuis sa retraite forcée par la fermeture des filatures qui l’employaient.
- Si j’avais su que je savais faire ça, j’aurais arrêté de travailler avant.
Si la découverte de ce talent de sculpteur fut une surprise pour lui, les plus de 300 sculptures entassées dans son garage le furent pour nous. Ses sources d’inspiration sont somme toute assez classiques (Néfertiti, les Égyptiennes, Toutankhamon, Jeanne d’Arc, la Joconde, la Tour Eiffel, les sirènes…) son travail quant à lui est pour moi tout à fait inédit.
C’est ici l’apparition d’étranges hybrides, égyptienne-sirène, poing combattant sur une tête égyptienne, mains de Fatima à l’œil ensanglanté, genou de Fatima ?, poings brandissant des glaives, dinosaures… Le bois de chauffe utilisé, une fois sculpté est très souvent peint de doré, ou recouvert de vernis brillant pouvant donner un aspect "kitch" à l’ensemble. Son accueil chaleureux et la brièveté de mon passage m’invitent à y retourner au plus vite. Ce sera l’occasion de présenter ici un album plus complet de ses travaux.
Un étrange assemblage où les éléments se télescopent, main de Fatima, bras en écailles de poisson, sexe masculin et belle poitrine, coiffe commençant en colonne dorique, sur le ventre un livre ouvert… Tous crédits photos L. Jacquy
José Leitao présente…
Difficile d'atteindre les productions plus anciennes.
On trouve en ce moment sur un site d’enchères, cette plaque émaillée qui m’a toujours fait furieusement envie. D’un moyen format 47,5 x 30cm, elle vante la marque Tarzan – équipement pour la chasse et l’exploration sous-marine, tout un programme. Elle réunit plusieurs qualités, son graphisme assez proche de celui des BD petit format de l’époque (Marcello?), sa composition efficace, mais elle ouvre surtout au merveilleux, à Tarzan. Déjà multi-opérationnel le voilà en plus roi des profondeurs, gare à vous les poulpes géants. Il y a bien longtemps un ami m’a fait lire les romans, c’était à l’époque dans la collection Édition Spéciale, chez Hachette, et j’avais pu découvrir le vrai Tarzan ce que je ne saurai que trop vous conseiller. Les aventures peuvent se dérouler, pendant la préhistoire ou sous l’Empire Romain, il combat des hommes fourmis, son fils aviateur fait la guerre de 1914 au-dessus de la Somme… De quoi attirer la curiosité non ? La dernière édition des 25 romans date de 1988 (aux nouvelles éditions Oswald), il vous faudra donc faire vide-greniers et bouquinistes. Alors voilà, une chose en amenant une autre à voir cette plaque, mes yeux ont quitté l’écran pour s’assurer de la présence inébranlable de 2 tarzans qui me surveillent dans un coin du bureau.
Ce petit plâtre (35 cm) nommé sur son socle Tarzan au Singe, nous propose un tarzan bien jeunot qui semble accompagner un enfant à l’école.
Un Tarzan assez pudique, (il n’aime pas beaucoup qu’on le voit en maillot de bain). Sculpture en bois de Yann Paris, en transit à la maison.
Il y a beaucoup d'ouvrages sur Tarzan, mais puisque vous êtes à courir les bouquinistes pour trouver les romans recherchez Le Tarzan de Francis Lacassin chez Henri Veyrier. C'est vraiment une bible, riche en illustrations
Yann Paris est rare. C'est peu de le dire, si vous n'avez pas vu son travail lors de l'exposition Qui va là ? à Amiens (cession de rattrapage sur le blog de l’expo ici), et que vous ne faites pas parti de ses proches alors aucune chance de connaître sa pourtant prolifique production. Icônes de la musiques, losers magnifiques, super héros, psychanalystes, intellectuels, nuls n’échappent à ses ciseaux à bois.
Les coups de maillets sont secs et incisifs, les morceaux de bois sont à l’avenant, ici pas de finasserie dans les détails, une gamme de couleurs pétantes vient habiller et donner vie au tout. Pour ses bas-reliefs (ici sculptures à accrocher) il agrémente parfois par une décoration faite de petits objets collés.
Je commence ici l’inventaire des sculptures de Yann Paris sous forme d’albums photos. Premier épisode : La musique
Ci-contre Yann Paris (par un beau dimanche) en visite à La Création Franche
Une vue de l'exposition Qui va Là ? Amiens 2010. Cliché l.jacquy
Bas relief, Chaissac et ses bonnes étoiles. Sculture de Yann Paris. Cliché l.jacquy