Noël

Illustration, Angel Boligán Corbo. À retrouver sur Boligan.com

À la votre !

Fin d'année, temps des bilans et des comptes. En 2019 j'ai bu des coups dans 88 bistrots. En voici la liste, moins poétique qu'elle n'aurait été il y a 20 ans… Les bistrots de quartier ferment un à un, seuls les cafés tabac tiennent le coup, d'ou tous ces noms de cigarettes ou de cigares en guise d'enseigne…

 

Les 3 Maillets, l’AAC, Au Bureau, Au Fil de l’eau, Au Longchamps, Au Moulin, Au Rond-Point, L’Atelier, Bar de l’Hôtel de Ville (Eu), Bar de l’Hôtel de Ville (Piquigny), Bar de La Hotoie, Bar de l’If, Bar de la Mairie, Bar de Montières, Bar des Halles, Bar du Théâtre, Le Bilboquet, Bistrot du parc, La Bonne Humeur, Le Bourgogne, Brasserie du Commerce, Le Brazza, Le Break, Café de la Gare, Café de la Mairie, Café de la Paix, Le Chant des oiseaux, Chez Antonio, Chez Christiane et Jean-Marie, Chez Nicolas, Chez Nicole, Chez Nino, Chez Pap’s, Chez Paul, Le Chien qui fume, Côté Jardin, Couleur Café, Le Cyrano, Dalty’s Café, Le Diplomate, Le Disque Bleu, Donna Lee, Le Douze, Eden, Café L’Embuscade L’Escale, Le Fair-Play, Le Fiacre, Le Flash, Le Fontenoy, Le Gallia (Amiens), Le Gallia (Longprès les Amiens), Le Gambetta, Les Halles, Le Kent, Le Lutétia, Le Marigny, Le Maryland, Le Marivaux, Le Millevoye, Le Miroir de Porto, Le Monitor, Le Narval, Le Nemrod, Le News, Las Palmaras, Le Pédro, Le Picadilly, O’Jardin, Le QG, Le Reinitas, Le Saint-Claude, Le Saint-Fuscien, Le Saint-Pierre, Le Select, Le Square Café, Le Sulky (Salouël), Le Sulky (St Valery), Le Tartarin, Le Temps d’une pause, La Terrasse, Le Thalassa, Le Tiparillo, Le Tom Tip, Tout va bien, La Tribune, Le Trotteur, Le Zenith.

Jehan Rictus

Bel achat que j'ai fait là. Trouvé sur le site Bandcamp, ce disque-livre édité par Au diable vauvert pour le livre et Rayon du fond pour le CD est une petite merveille.

On y retrouve les textes de Jehan Rictus, tirés des soliloques du pauvre paru en 1895. S'il n'est pas facile de lire le français quelque peu argotique de cette fin du XIXe siècle, la scansion parfaite de virus, ou l'interprétation de Jean-claude Dreyfus (il fait parti de l'aventure) nous en offre une compréhension directe, avec le fort sentiment qu'on nous raconte là un Paris, une France, une misère d'aujourd'hui. 
L'effet fut direct sur moi, une envie de "plus", de découvrir Rictus… C'est chose en partie faite aujourd'hui et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ces textes militants qui n'attendent que d'être criés aujourd'hui.

Les Soliloques du pauvre.
Jehan Rictus/Virus
Éditions : Au diable Vauvert

En exergue de l'édition que j'ai en main (1913) : Faire enfin dire quelque chose à quelqu'un qui serait le Pauvre, ce bon Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours. Voilà ce que j'ai tenté. Jehan Rictus.

Comme c'est de saison et que c'est ce poème qui ouvre le recueil Soliloques du pauvre, voici l'Hiver

On trouve toute sa poésie à petits prix chez les bouquinistes et sur le net bien entendu, y compris "Jehan Rictus, la vraie vie du poète. par Philippe Oriol

Comme beaucoup de mes "héros" le voilà portraitisé…

Jehan Rictus. Acrylique sur bois. Laurent Jacquy

Profane

Cet été j'ai eu la visite du photographe Laurent Champoussin et du vidéaste Lucas Charrier, tous deux envoyés par la revue Profane pour illustrer un petit entretien.
Le semestriel est paru ce mois de novembre et nous a offert 13 pages. Remercions le ici.

Il y était question de présenter nos travaux et collections, toutes ces choses que l'on retrouve sur le site "Modestes et Hardis". Et ça donne quelques images pleines de couleurs et de vie.

Pour l'entretien je vous laisse acheter la revue pour les photos en voici quelques unes. Toutes sont signées Laurent Champoussin. 

 

Toutes photos Laurent Champoussin. 

Delgrès

D'habitude je n'en fais pas une louche, je mets la vidéo et l'article est fini. Pas ce coup ci. Primo parce que l'album Mo Jodi (mourir aujourd'hui) m'a accompagné tout le week-end, secundo j'ai trouvé ici et là de la musique en image de bonne qualité, alors pourquoi se priver ?

Mr President, c'est le titre entendu à la radio qui m'a accroché. Un blues avec un gros son, une guitare qui fait penser à celle de R.L Burnside, une batterie bien présente et une basse remplacée ici par un soubassophone, y'a pas on est bien quelque part dans le delta du Mississippi. Mais ce blues de lutte cache aussi une certaine douceur, celle du créole de la Guadeloupe. 

A vous de voir si après ce morceau vous êtes d'attaque pour une session d'une trentaine de minutes enregistrée cette année au GéNéRiQ Festival à Dijon. J'ai trouvé cette captation sur le site de leur producteur Nueva Monda Production qui vous le verrez s'occupe d'une tripotée de magiciens (Mulatu Astake, Nikki Hill, Popa Chubby, Pura Fe, Leyla McCalla…).

Une chose en amenant une autre, et  le graphisme étant souvent présent dans ce blog, je glisse une vidéo, de Delgrès encore, réalisée par l'excellent studio Cauboyz au jeu graphique et typographique intéressant.

Les poux

La pharmacie d’à côté a fait toute une vitrine sur les anti-poux. Ça doit se gratter dans les écoles primaires voisines. Scannée depuis un moment cet image publicitaire, pour je ne sais plus quel laboratoire pharmaceutique, en forme de partition nous propose le combat des poux et des morpions, qui j'espère n'envahissent pas les cours de récré…

Le combat des poux et des morpions. Illustration Roger Cartier

Une chose en amenant une autre quelques réclames pour des anti-poux.

La célèbre Marie-Rose. Pour la destruction instantanée de toutes les lentes & petites bêtes des cheveux et du corps…

La Veldalice. Lotion parfumée, détruit instantanément les poux et lentes sans laisser de traces…

Plus récentes cette publicité de presse pour les laboratoires Para.

Kasimir Zgorecki

 Superbe expo de photographies au Louvre Lens. Aucune bonne raison de manquer les clichés de Kasimir Zgorecki, Polonais exilé dans le Pas-de-Calais au début des années 20. Passionné de photographies il quittera la mine pour devenir photographe professionnel ouvrant sa propre boutique.
Dans l’entre deux guerres il photographiera les émigrés polonais témoignant ainsi de leur quotidien et de leurs traditions, elles aussi exilées.
Une centaine de photos sont à voir jusqu’au 30 mars 2020, l'entrée est gratuite…

 

Kasimir Zgorecki, Autoportrait, vers 1924, Centre régional de la photographie Hauts-de-France. 
© ADAGP/CRP/Hauts-de-France 

 

Portrait folklorique, Kasimir Zgorecki (1932).©adagp, CRP Hauts-de-France

Salon de couture, Kasimir Zgorecki (1933). ©adagp, CRP Hauts-de-France

Portrait de deux jeunes filles, Kasimir Zgorecki (1920–1930). ©adagp, CRP Hauts-de-France

L'Eleveur de lapins, circa 1930, Tirage moderne, Coll. du CRP/ © Kasimir Zgorecki / ADAGP 2019

Mineur polonais. Année 1920-1930 © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration

On peut retrouver certains de ces clichés dans :
Kasimir Zgorecki, Photographier la petite Pologne. 

Format 17 x 24 cm. 64 pages bichromie sur papier Condat Périgord
ISBN : 9791095118121. co-édition Louvre-Lens. Prix public : 23 €

Poupoulidor

Raymond Poulidor. Dessin Laurent Jacquy. 2019

Poupou n'est plus. L'occasion de montrer ici ses représentations par Yann Paris. Une sculpture en ronde-bosse, l'autre en bas relief. 

Poulidor. Yann Paris. Sculpture sur bois. Hauteur 80 cm.

Le Tour. Détail. Raymond Poulidor. Sculptures sur bois assemblées en bas-relief.
Diamètre 60 cm.

Le Tour. Sculptures sur bois assemblées en bas-relief. Diamètre 60 cm.

La photo du dimanche

Little Barrie

Toujours à la pointe, un morceau de 2006.

Little Barrie, Free Salute. 2006