Kaiser George Marionettes

J'ai d'abord eu le souffle coupé en voyant cette marionnette de Chuck Berry sortant de sa boite comme un diable, sa Gibson à la main. Je m'intéresse aux jouets depuis mon premier hochet je crois et je n'avais jamais vu cette marionnette tout droit venue des années 50/60…
Un rapide coup d'œil à ma documentation papier, rien. Internet comme seule issue, clic, clic reclic et voilà le réponse à mes questions.

C'est sur le site britannique Dangerousminds que je trouve mes réponses en plus d'une flopée de photos d'autres marionnettes. 
Ces marionnettes sont récentes et de mon point de vue l'un des rares bénéfices de ce que l'histoire appelle désormais "le grand confinement". 

L'auteur de cette magnifique série de marionnettes, effigies du rock'n roll et du rythm and blues n'est autre que George Miller (ici en photo par Ian Robertson). Musicien écossais membre fondateur de The Kaisers et aujourd'hui de The New Piccadillys, groupes de reprises mais aussi de compositions personnelles aux sons rock et hillbilly.

Le premier confinement mettant fin aux concerts, aux tournées comme tout un chacun George Miller se trouva fort dépourvu quand la Covid fut venue. Il s'attela donc à réaliser une vieille idée qu'il avait en tête la réalisation d'une marionnette à fils de Link Wray. Satisfait de cette première réalisation c'est alors à Buddy Holly de prendre forme et de rejoindre ce nouveau Panthéon du rock pour castelet.

Les choses étant bien faites, sa compagne, Ursula Cleary, confectionne les costumes (avec talent) et comme il l'explique à dangerousminds : Quand j'ai posté une photo de la marionnette Buddy Holly, un ami Facebook du nom de Chris Taylor m'a envoyé une maquette d'une étiquette de boîte avec une superbe illustration et d'excellents graphismes. Chris m'a fait penser que cela pourrait être un projet «approprié» et nous avons travaillé ensemble sur des idées pour une exposition et une gamme de produits, car les marionnettes ont développé une base de fans virtuels en ligne. Les illustrations de Chris ont beaucoup de style et bien que reconnaissables instantanément, elles ont leur propre identité, qui complète les marionnettes qui sont plus rigoureusement représentatives… 
… Le travail de Chris a définitivement orienté les choses vers un projet artistique.

Link Wray, la première marionnette à prendre vie

Carl Perkins et Johnny Cash

Les marionnettes étant uniques et l'engouement pour elles toujours grandissant, les deux amis peaufinent graphismes et visuels. La fausse marque K.G.M. (Kaiser George Marionnettes) est créée avec la page facebook qui la consacre. Nombre de visuels sont créés, et un jeu de cartes bubblegum voit le jour. On peut le trouver sur bigcartel

Les 25 cartes et donc les 25 marionnettes réalisées à ce jour.

Little Richard

Jerry Lee Lewis

Johnny Cash

Fats Domino

Screamin Jay Hawkins

Gene Vincent et Sister Rosetta Tharpe

L'occasion aussi de créer de fausses pochettes de EP

Une chose en amenant une autre et pour ne pas mourir idiot, voyons le sus nommé George Miller dans ses œuvres.

Judy is a punk - The New Piccadillys

Pour ceux que le sujet n'a pas intéressé et qui viennent de perdre un peu de leur temps on notera et on en sera moins sot que le mot "marionnette" perd un "n" en anglais.

Le plein des yeux

C'est une petite station service d'à peine 100 m2 faite de tôles ondulées et qui se tient là depuis 1933.
Là, c'est Rue dans la Somme aux portes de la baie du même nom. Comme on peut le voir sur la mauvaise photo ci-dessous nulle expansion ni modernisation depuis sa création.

Son propriétaire du moment, Dominique Delorme continue d'y servir à la pompe et de réaliser quelques réparations de tondeuses ou de tronçonneuses… A ses heures perdues il crée également quelques sculptures en métal, principalement des motos mais s'y ajoutent aujourd'hui tractopelle, hélicoptère… qui trouvent preneurs assez vite. 

Pas d'exposition de ses œuvres donc, mais un joyeux bordel, une accumulation qui semble-t'il perdure depuis la seconde guerre. On y trouve donc beaucoup d'objets de garage mais aussi pas mal de plaques émaillées.

Sur un petit charriot des fleurs animées par des moteurs d'essuie-glace font sonner une petite cloche.

On y cite même Albert Einstein

La théorie c'est quand on comprend tout et que rien ne marche

Derrière le comptoir un tableau fait par un peintre du dimanche rend hommage au lieu

Chomo

Non, je ne passe mon temps sur les sites de ventes aux enchères. Mais la vente de deux sculptures de Chomo est suffisamment rare pour être signalée. La vente aura lieu ce 4 novembre par le commissaire Lucien Paris à Nogent sur Marne.

ROGER CHOMEAUX, DIT CHOMO (1907 1999) 
Totem. Sculpture en bois brûlé.. 87 x 35 x 26 cm.

ROGER CHOMEAUX, DIT CHOMO (1907 1999) 
Personnage Totem. Sculpture en bois brûlé. 103 x 30 x 20 cm.

Rip José Leitao

Sale temps pour l'art populaire, l'art singulier… José Leitao est mort ce dimanche 13 septembre. Né en 1938 au Portugal il rejoint la France dans les années 60. Il s'installe à Ailly-sur-Somme où il est employé chez Carmichael, usine de tissage qui fermera en 1983. Ne retrouvant pas d'emploi, comme la plupart de ses camarades, il se découvre sculpteur et occupe son temps libre des ciseaux à bois à la main. Avec frénésie au début puis au rythme de ses envies il sculptera plus de 350 statues. 
J'ai eu la chance de le rejoindre dans son atelier à de nombreuses reprises. Toujours chaleureux, il accueillait avec joie les curieux. A deux nous avons tenté de répertorier sa production lors d'innombrables séances photo qui se tenaient à même le trottoir devant sa maison. Nous n(y sommes jamais parvenus tant cette caverne d'Ali Baba recelait de trésors. 
Au fil des ans ce blog a accueilli plusieurs notes le concernant que vous retrouverez ICI.

José Leitao
28/01/1938 - 13/09/2020
Dessin L. Jacquy

 

José Leitao en juin 2011. Cliché L. Jacquy

José Leitao et sa Mona Lisa en août 2011. Cliché L. Jacquy

José Leitao en septembre 2011. Cliché L. Jacquy

José Leitao dans son atelier présentant des photos de son travail
dans un cadre réalisé par ses soins en août 2013. Cliché L. Jacquy

José Leitao en août 2013. Cliché L. Jacquy

José Leitao en août 2018. Cliché L. Jacquy

José Leitao en septembre 2013. Cliché L. Jacquy

un petit coup de balayette avant les prises de vue, mai 2018. Cliché L. Jacquy

Comme d'autres créateurs instinctifs que j'ai pu croiser et malgré une réelle humilité, José aurait bien aimé que la presse locale s'intéresse un peu plus à lui et à son travail. En l'intégrant à son Gazouillis des éléphants, impressionnant inventaire des créateurs autodidactes populaires et environnements spontanés, Bruno Montpied a fait un heureux. 

José leitao, le livre de Bruno Montpied, Le gazouillis des éléphants
dans les mains en mai 2018. Cliché L. Jacquy

Dans l'atelier en mai 2015. Cliché L. Jacquy

Dans l'atelier en mai 2015. Cliché L. Jacquy

Mais José, qui travaillait porte ouverte sur la rue, attirant l'œil des centaines d'automobilistes passant devant chez lui chaque jour était aussi connu pour ses oies qui le suivaient partout et veillaient à la tranquillité de l'artiste.

José et ses oies à la sortie d'Ailly-sur-Somme en 2011. Cliché L. Jacquy

Vous trouverez des photos de ses statues, 70 environ, dans l'album qui lui est consacré dans la colonne de droite ou en cliquant ICI

RIP Yann Paris

Yann Paris nous a quitté ce 13 août. Il est parti, comme ça, d'un seul coup. Pschiitt… plus rien.
Il était mon meilleur ami et Les Beaux Dimanches n’existerait pas sans lui. Parti vivre loin de la Picardie ce blog était ma meilleur façon de partager avec lui découvertes, rencontres et de continuer via quelques modestes notes nos conversations.

Yann Paris. Août 2013. Amiens

Nous partagions les mêmes passions pour les arts bruts ou singuliers, les plaques émaillées, la chine au petit matin dans des vide-greniers de campagne, la musique en général et Daniel Johnston en particulier, les jouets de notre enfance et par dessus tout les figurines et cabotins, mais aussi la recherche d’un certain hédonisme qu’il avait atteint, j’en suis certain, en rencontrant sa dernière compagne…

De retour de brocante. Ce jour le Graal avait pris la forme d'une boite remplie de figurines

Le collectionneur de plaques émaillées devant un platane dévoreur 

Un temps surveillant de lycée, un temps enseignant, un temps sculpteur sur pierre il choisira pour notre bonheur de travailler le bois. Sa statuaire de plus 250 pièces est à l’image de son goût pour la littérature les arts, la musique, Tintin…

André Breton et ses kachinas Bas relief. Sculpture sur bois. Hauteur 70 cm.	Gaston Chaissac Bas relief. Sculpture sur bois. H. 80 cm
Catch.  Le bourreau de Béthune, L'ange blanc, Duranton, Le petit prince, Zarak Sculpture en bas relief. 80 x 110 cm.	Curtis Mayfield Bas relief. Sculpture sur bois. Hauteur 60 cm

Pour le magazine Profane (n°9) d’août 2019 à la question qui nous était posée : Vous aimez tous les deux représenter les gens célèbres, les artistes, les penseurs… D’où vient ce goût commun ? il répondait : Mystère et boule de gomme. Ce sont peut-être les portraits de vedettes réalisés par les peintres du dimanche et qui sont sur nos murs qui nous y ont amenés, ensuite on crée tous les deux pour se faire plaisir. La littérature, la musique, les sciences humaines, le cinéma sont, entre autres, des thèmes que nous abordons en permanence, naturellement. Le lien est donc facile à faire mais Tintin, Nounours ou Batman tiennent des places équivalentes dans nos références.

 Les Villains de Batman. 
Sculpture sur bois. Hauteur ± 35 cm

Tintin, premiers rôles et seconds couteaux
Sculpture sur bois. Hauteur ± 35 cm

Sa maison tout entière est un musée dédié à ses passions et les arts modestes y ont une place importante. A cette autre question du magazine Profane : Quel est l’objet ou la pièce que vous défendriez chacun comme un démonstrateur d’antan ? il proposait : C’est un bas-relief anonyme en bois peint quelque peu défraîchi représentant une famille en camping au bord de la mer. On peut apercevoir sur la gauche la partie arrière d’une automobile, une caravane en son centre et à droite l’un des enfants s’apprêtant à mettre à l’eau une petite embarcation. Il sera visiblement rejoint par le reste de la famille, le père, la mère et un autre enfant plus petit, tous sont en tenue de bain. La composition est celle d’une photographie, ce qui laisse supposer que ce bas-relief en est une reproduction. L’automobile et la caravane nous permettent de dater la scène aux années 1970. Cette pièce est à la fois une madeleine car j’ai vécu des moments similaires à la même époque. C’est aussi la banalité d’une photo de vacances mais figée un peu maladroitement dans un matériau plus solide. Le décalage que génère cette transformation représente tout ce que j’aime dans ces représentations modestes, un peu gauches mais d’une incroyable sincérité.

Il dit tout de lui ici, sans y prendre garde. On y voit l'œil du plasticien observer la forme, celui de l’enfant réveillé par la madeleine du caravaning, celui de l’artiste s’arrêtant sur la façon et celui de l’humain touché par l’image, sa représentation, sa patine bref par l’émotion qu’elle dégage.

Scène de camping. Anonyme. Bas relief en bois et peinture  35 x 25 cm.

Je n’aurais jamais pensé rencontrer quelqu’un qui partage à ce point mes passions et si nous n’utilisions pas le même medium pour nous exprimer, nos travaux, de notre propre aveux, dénués de toute ambition artistique, étaient mus par un même plaisir à créer et à partager.

Il est bien trop tôt pour que je mesure l’ampleur de cette perte, le temps s’en chargera me dit une petite voix à l’oreille. Mais ce départ précipité nous rappelle que le temps est compté…

 

Françoise Dolto
Sculpture sur bois. Hauteur 50 cm

À la fois tous les travaux de Yann Paris (quelques-uns m’ont peut-être échappés) ainsi qu'une partie de sa collection d’art modeste et singulier, et de créateurs du dimanche, ICI.
Vous découvrirez tout cela sur notre site commun Modestes et Hardis.

Le retrouver sur ce blog c'est ICI.

Pépites

6 mois, 20.000, un ours, 4 hectolitres de Bud Light, 3 arrestations, des cafards géants, et douze environnements bruts à tomber sur le cul. « Des Pépites dans le Goudron ! » C’est le rêve américain d’un froggie fondu d’art brut, un vrai road-trip sur les traces d’une bande de créateurs au génie loufoque, des boires et des déboires, une ruée vers un art aussi modeste que grandiose, un Pied Nickelé au pays des Tuniques Bleues…

Voilà le paratexte de 4e de couverture de ce livre que j'attendais depuis longtemps. Matthieu Morin y mets en mots et en images son road-trip à travers les États-Unis à la recherche de lieux d'art brut, d'anarchitectures et de leurs créateurs. Le périple nous y est raconté sous formes de petites notes qui laissent place à l'humour et sont accompagnées de photos. Les treize lieux et leurs auteurs, quant à eux, nous sont présentés avec beaucoup d'humanité. Point d'analyse, de la sensation, de l'émotion. Et quand par bonheur les créateurs sont toujours de ce monde c'est avec plaisir que l'on partage avec Mathieu Morin ces rencontres amicales.
Cerise sur le muffin chaque chapitre, chaque créateur donc, a droit à un incroyable portrait dessiné par Camille Lavaud Bénito. 
Paru en août 2019 le livre est aujourd'hui un peu difficile à trouver, alors persévérance.

Des pépites dans le goudron
354 pages — 17 x 23 cm — impression quadri — couverture souple — collection Knock Outsider

ISBN 9782390220176. Prix 30 €

Salvation mountain, l'un des lieux bruts le plus connu et sûrement le plus documenté.

Billy Tripp et sa moto Sylvia à Brownsville-Tennessee

Pour vous donner l'eau à la bouche et pour le plaisir des yeux voici les liens vers les créateurs que Matthieu Morin nous fait découvrir.

Vollis Simpson  Enoch Tanner Wickham Billy Tripp Earl Wayne Simmons Kenny Hill Jeff McKissack John Milkovisch

Leonard Knight W.T. Ratcliffe Sabato Rodia Richard Tracy Silvio Barile Arthur villeneuve

Une chose en amenant une autre, je suis obligé de revenir sur les illustrations de Camille Lavaud Benito qui portraitise chaque créateur mis à l'honneur dans Des pépites dans le goudron. Il a déjà été question d'elle sur ce blog pour sa participation en décembre 2012 au Wintershow de arts factory (à redécouvrir ici)

Portrait d'Enoch Tanner Wickham. Camille Lavaud Benito. 2019

On peut dire que depuis 2012 elle n'a pas chômé, son site nous le confirme, de Blocus Solus aux Réclames du consortium des prairies son imagerie foisonnante empreinte de cinéma, de musique et bien sûr de bande dessinée enchantent.

Images tirée de Locus Solus. Paru chez United dead artists

Dédé la rétine. Présenté au Frac Aquitaine en 2017

FTP Party de la série Les réclames du Consortium des Prairies

Spécial-Mélo, de la série Les réclames du Consortium des Prairies

Le label Born Bad Records, a eu la bonne idée de faire appel à elle pour quelques unes de ses pochettes de vinyles…

Mobilisation Générale. Protest and Spirit Jazz from France 1970​-​1976
paru en 2013

Pierre Vassiliu, Face B 1965/1981. Paru en 2018

Pierre Vassiliu, Voyages. Paru en 2019

De l'art ou du poisson

On m'a gentiment envoyé le lien vers cette vidéo sur un dénommé Christian Husler. Retraité suisse et artiste à ses heures. On verra l'artiste chiner sur les brocantes, créer des multiples à l'aide d'un pantographe, envoyer quelques messages aux poissons, exposer aux milieu des bois pour les animaux… 

Ce documentaire de RTS issue de la collection Passe moi les jumelles et réalisé par Blaise Piguet n'est pas la seule proposition intéressante, j'y ai découvert plusieurs créateurs, doux dingues, inventeurs. Allez jeter un œil sur la vie et l'œuvre de Paul Du Marchie, philosophe-horloger, esthète-bâtisseur par exemple et laissez vous aller aux autres vidéos de cette collection.

Une chose en amenant une autre, on peut voir dans la vidéo que Christian Husler est également passionné d'art postal. Il correspond, on le voit, avec une dénommée Clarence Stiernet qui apparait ensuite à l'écran dans sa maison atelier. Quelques statues ont attiré mon œil. Une recherche plus tard j'ai découvert son site internet, riche de beaucoup de photos et découvertes intéressantes ? Allez vous y promener, c'est ICI.

© toutes photos Clarence Stiernet

La petite sorcière de Lattier

Il m'aura fallu la parution de La petite sorcière de Gérard Lattier pour découvrir les Éditions Apeiron et leur collection "Double-Je" qui se présente sous forme de bandes pliées en accordéon (Leporello), sous couverture en carton teinté avec marquage à chaud et découpe de fenêtres. Double-Je se sont des livres parfois écrits à quatre mains ou réalisés par deux artistes parfois de disciplines différentes. Ici, outre les aventures de cette petite sorcière illustrées et narrées par le conteur qu'est Gérard Lattier, c'est Renaud, son fils, qui au verso nous fait découvrir un peu plus Lattier au milieu de peintures anciennes ou récentes qui nous font revivre son voyage en peinture.

La petite sorcière
Édition Apeiron - 2018
Tirage 1000 exemplaires

Un façonnage fait maison, avec collages, découpes…

Une petite trentaine de peintures en hommage à ses maîtres : Goya, Bruegel, Bosch, Rops, Posada, Frida, Clovis Trouille, Molinier, Gabourdés, Bédarride, Michelet, De Ghelderode, Baudelaire, Huysmaans, Sade, Rimbaud, Marcel Allemann, Marcelle Battu et les autres.… Un sacré cortège !

Je dédie cette histoire aux porteuse de burka, de tchador, de voiles, aux filles battues, lapidées, violées, aux filles en révolte contre la connerie des grands mâles dominants…

Gérard Lattier

 

En double page finale, remerciements et ours et un Gérard Lattier parmi ses anges.

La gazette de Nicole

Le numéro 24 de La Gazette de Nicole Esterolle est en ligne et les 23 numéros précédents sont toujours consultables à cette adresse.

Nicole Esterolle, je lis régulièrement ses chroniques sur son site le Schtroumpf Emergent où elle vilipende avec force arguments les dérives de l'art contemporain dans des critiques acides qui n'oublient personne, artistes, institutions (en tête les Frac), galeries, critiques… et j'en passe. Bref un sacré bol d'air quand l'art contemporain tourne à vide depuis si longtemps.
Coup de pied au cul, plutôt que poil à gratter de tous ces faiseurs d'argent, Nicole Esterolle n'est pas seulement dans la contestation. Depuis 2 ans maintenant  cette Gazette de Nicole fait force propositions et nous fait découvrir des artistes dans cette gazette mise en page par le graphiste Jean-Jacque Tachdjian alias Johnny Rotring dont vous pouvez voir les divers travaux ICI.

Beaucoup de découvertes mais aussi des artistes déjà vus, et parfois depuis fort longtemps, mais que le système de la "Culture" a préféré oublier.

En cette période de confinement où nous voilà tous claquemurés, je vous promets si vous en avez la curiosité, plusieurs heures de visionnage.

Des artistes d'un peu partout…

La polonaise Aleksandra Waliszewska

Aleksandra Walisgewska

L'iranien Ghasem Hajizadeh

L'américain d'origine allemande Richard Lindner

Richard Lindner

Richard Lindner

Laméricain Llyn Foulkes

Le français Nicolas le Bault

Nicolas le Bault

Olivier Blot

Olivier Blot

Le néerlandais Pat Andréa

Pat Andréa

Quelques planches de l'américain Paul Kirchner

Des collages de l'américain John Vochatzer

John Vochatzer

Pour les dizaines d'autres à découvrir ou redécouvrir je vous le redis c'est ICI

Collection Pozzo

Il a déjà été questions plusieurs fois dans ce blog de carreaux de céramique ou de ciment. On peut retrouver les notes les concernant Ici. J'ai découvert avec joie la collection de Robert Pozzo, collectionneur Belge qui a réuni à lui seul plus de 9 000 carreaux (principalement en faïence). La plupart sont belges, issus d'une industrie plusque florissante en Belgique de 1840 à 1940. Les graphismes Art déco et Art nouveau y occupent donc une place prépondérante.

La collection Roberto Pozzo est aujourd'hui propriété de la Fondation Roi Baudouin.

Tous ces carreaux sont visibles sur le site du Fonds du patrimoine de la fondation et sont visibles en suivant ce lien.

La totalité de la collection est visible avec des photos de grande qualité, hélas les filtres de tri sont peu pertinents pour les amateurs qui aimeraient orienter leurs recherches par thèmes (motifs floraux, géométrie…) ou des formats mais le tout vaut vraiment le détour.

Toutes photos de cette note © Roberto Pozzo.