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Trouvés à une semaine d'intervalle, deux abécédaires animaliers que 62 ans séparent.
Le premier, l'ABC des animaux est illustré par Paul Doucet. Édité en 1946 dans la collection La Colombe des Éditions du Vieux Colombier est un 12 pages à l'italienne (22 x 19 cm).
Illustration du 4e plat.
Le second Bébés animaux A à Z, est un livre pop-up illustré par Chuck Murphy. Édité en 2008 chez Gauthier-Languereau, c'est également un 12 pages à l'italienne (26 x 15 cm).
C'est bien parfois de remettre un peu d'ordre dans ses petites affaires, ça m'a permis en tout cas de mettre la main sur cet album grand format auto-édité par Joe Coleman en 1982. Connu essentiellement à l'époque pour ses performances en tant que Professor Momboozoo, Coleman s'essaye à la bande dessinée avec une histoire en 32 pages noir et blanc. On voit parfois poindre ses compositions actuelles, par des frises très chargées et un texte qui occupe tout l'espace graphique. Une réédition de 2004 avec un autre visuel en couverture est aujourd'hui épuisé.
Joe Coleman. The mystery of woolverine woo-bait. Auto-édition 1982. 32 pages n/b. Format 28 x 35,5 cm.
Couverture et 4e de couverture. Couverture, détail. 4e de couverture, détail. En 2e de couverture, un petit peu d'auto-promotion pour le professeur Momboozoo et ses performances. 4e de couverture, détail.
Pas facile d’écrire une nécro, surtout quand c’est celle de son paternel, alors je ne m’y aventurerai pas. Mon père est mort ce 9 novembre me laissant avec mon chagrin, mais surtout avec des goûts et des intérêts transmis et partagés et une bonne dose de curiosité aujourd’hui encore inassouvie. À ma fratrie, à ma mère, à moi, le souvenir d’instants privilégiés et de moments magiques… à vous qui ne le connaissiez pas il a légué trois livres dont il n’était pas peu fier et dont je ne peux que vous conseiller la lecture. Vous y découvrirez, derrière la plume, son humour et son goût du partage et par l’iconographie ses appétits multiples. Il dédiait son premier livre à son frère “qui jardine dans les étoiles” ; que cette petite note les trouve tous deux réunis à récolter ensemble tout ce qu’ils ont semé.
Guy Jacquy. 29/03/1933 - 9/11/2013
Le Poireau dans tous ses états
Paru en 2001 aux Éditions Vivement Dimanche et épuisé en quelques mois il est disponible depuis au format Pdf à cette adresse.
Pour la première fois sans doute, le poireau est envisagé dans tous ses états. Après avoir suivi les étapes historiques de son implantation, le lecteur en apprend le fonctionnement, découvre ses sens cachés ou érotiques, ses cultes (du Mérite Agricole au Pays de Galles), ses vertus médicales ou sa culture. Il découvre également que le poireau se pique aussi de littérature (de Rabelais à San Antonio) ou de beaux-arts, trouvant sa place dans les romans comme dans les musées.
La rhubarbe mise à nu
Édité en 2007, cette seconde monographie potagère consacre la rhubarbe seconde passion du jardinier-écrivain..
Tous les détails sur cet ouvrage encore disponible sur la page des Éditions Vivement Dimanche, ici.
Photo Adriana Wattel.
Défense d'oublier, la Somme département en deuil
Appelé en Algérie pour une guerre qu'on appelait "Les événements", mon père est longtemps resté muet sur le sujet. Cet ouvrage, initié par la FNACA de la Somme, lui a redonné la parole à travers la mise en forme des témoignages de familles meurtries des plus de 200 soldats de la Somme morts en Afrique du Nord.
Ces jeunes gens de moins de 25 ans, sont ici rattachés à leur commune d'origine pour que tout le monde se souvienne.
Vient de paraître aux éditions La Martinière Ma boutique de mots album photo agrémenté de textes qui m’a fait penser à un tout autre travail, photographique lui aussi, de Thibaut Derien. Une chose en amenant une autre elles ont donc toutes les deux leur place ici.
Ma boutique de mots n’a pas besoin de moi pour être présenté, un blog éponyme créé au moment de la parution le fera bien mieux que moi. De plus il est largement illustré des photos de Benoit Theillet et s'il l'agrémente à ce rythme il deviendra vite un imagier de typographie urbaine indispensable. Le lien : Ma boutique des mots
Ma boutique des mots Editions de La Martinière Benoit Teillet, Edouard Launet 216 pages
Thibaut Derien est chanteur, quatre albums et son myspace le prouvent, mais il est aussi photographe. De ses flâneries dans une ville fantôme, sa ville fantôme, il a ramené lui aussi des photos de boutiques, de vitrines. Échoppes délaissées, abandonnées, sans trace de vivant, territoire désertifié, champ de ruines de l’apocalypse économique.
Toutes photos Thibaut Derien
Cette série de photos post-apocalyptiques intitulée J'habite une ville fantôme, toujours en évolution, s’expose de-ci de-là, il est donc bon de garder l’œil ouvert ? Pour voir d’autres photos son site qui vous en dira aussi plus sur lui et ses divers chantiers.
À l’occasion des cent ans du Palais Idéal, Fages éditions vient d’éditer Cent regards pour le Facteur Cheval, abécédaire en 100 mots pour cents regards de poètes, d’historiens, d’écrivains, de plasticiens, d’anonymes… On y croise plein de noms connus, Max Ernst, Picasso, André Breton, Malraux, Di Rosa, Gérard Lattier… autour de mots tels que architecture, carte postale, collage, fou, gloire, louange, oiseau, trésor…
Gilles Fage m’a demandé d’y glisser mes cartes postales Les vacances du facteur Cheval pour illustrer le mot "vacances", elles s’y retrouvent donc entourées par tout ce beau monde.
Cent regards pour le Facteur Cheval Fage éditions Broché - 22 x 22 cm - 132 pages 118 illustrations
Daniel Humair. Le Palais du Facteur Cheval. 2006, acrylique sur papier.
Ben Vautier. J'ai un Palais idéal dans mon cerveau. 2012.
Gérard Lattier. Le Palais idéal. 2003, huile sur toile marouflée sur bois.
Max Ernst. Le Facteur Cheval. 1932, collage de papier et de tissu, crayon, encre et gouache sur papier.
Pablo Picasso. Le Facteur Cheval. 6-7 août 1937.
Rancillac. Le Facteur Cheval. 2006, acrylique sur papier.
Cette pub qui à le palais pour cadre illustre le mot vintage
L’image que j’avais eu enfant, lorsque pour la première fois j’ai entendu le nom de facteur Cheval, celle d’un centaure naturellement, mais revenu lorsque bien plus tard j’ai fait cette peinture sur bois, que l’on retrouve dans son rôle de timbre en 4e de couverture de ce livre.
Laurent Jacquy. Ferdinand Cheval, sans tort et sans reproche, acrylique sur bois.
Artcurial propose le 14 février sous le nom "Dessins d’écrivains" la vente de la collection Pierre et Franca Belfond. Juste fin que de terminer sous le marteau d’un commissaire priseur pour cette collection qui débuta en 1971 par l’achat à Drouot d’un dessin de Proust. C’est en tout cas l’occasion de voir sur le site de la maison d’enchères les 135 lots proposés à la vente (c’est ici) ou le catalogue au format pdf ici.
IONESCO, Eugène Le bras qui pend Dessin original signé et daté au crayon " Juin 1984. Eugène Ionesco ", en bas à droite. Gouache, 72 x 55 cm
DAUMAL, René Dessin original, avec légende autographe en bas à droite : " Grande cérémonie magique pour la fin de la colonisation blanche ". Mine de plomb, 16 x 21 cm
DAUMAL, René Cérémonie magique en Afrique noire Dessin original. Mine de plomb, 16 x 21 cm
Louise Michel "Aux dix sous du jour de l'an" Dessin original, signé " Louise Michel " à l'encre en bas à gauche, avec légende autographe à l'encre en bas " Aux dix sous du jour de l'an ". Pierre noire, sauf le texte d'une affiche écrit à l'encre, 13 x 18 cm
APOLLINAIRE, Guillaume"Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! " Dessin original, avec légende autographe en bas : " Ce qu'on peut s'amuser avec les nombres astronomiques !!! ". [1916]. Aquarelle, traits préparatoires à la mine de plomb, 19, 7 x 12, 3 cm
QUENEAU, Raymond . Berger gardant ses moulins . Dessin original. Gouache, 27 x 36, 5 cm.
Guy de MAUPASSANT "Spectacle varié. Folies Bergère. Tous les soirs " Dessin original, avec légende autographe, au verso. Encre et plume, 11, 8 x 12, 2 cm
PRÉVERT, Jacques "Abbaye de Saint-Germain-des-Prés" Collage original, signé de ses initiales à l'encre en bas à droite, avec envoi autographe signé au feutre sur un carton in-folio contrecollé au dos du cadre (large mouillure). [Probablement 1965]. 47 x 31 cm
MILLER, Henry Bord de mer exotique avec des animaux Dessin original, signé et daté " Henry Miller 1944 " à l'encre en bas à droite. Aquarelle avec rehauts de gouache, 26 x 20 cm
Cette note se terminera par ce qui en fut à l’origine. Une vidéo animalière reçue par mail d’un ami peu enclin aux gags potaches. J’y jetais donc un coup d’œil, d’abord incrédule, puis rieur et enfin interrogateur. La chose me faisait penser à William Wegman, à son travail et à son livre pour enfant Chip veut un chien, où un jeune chien-humain ne rêve que d’avoir un… chien !
On s’en mord la queue.
C’est ici comme dans ma tête, les images se suivent, les choses en amènent d’autres et ça donne une note sur l’anthropomorphisme sans queue ni tête.
On y trouvera un alphabet, une tatoueuse, un taxidermiste réputé…
Il y a déjà sur ce blog plusieurs alphabets ou abécédaires illustrés, William Wegman en réalisa un avec ses chiens pour l'émission Sesame Street. On ne s'en prive pas.
L’humour et le décalage de Wegman nous interrogent aussi sur nos propres comportements et nous font souvent nous regarder nous. Mais n’est pas Wegman qui veut, les auteurs de cartes postales, volontairement kitsch ou pas, se dépassent pour humaniser des petites bêtes apparemment pas toujours volontaires. Mais qui ne dit mot consent.
Un Chimpanzé gardien de zoo. Carte postale américaine. 1915
Vous trouverez une collection impressionnante de cartes postales kitsch sur le site Popcards
je me suis souvenu d'une photo vue dans le livre "Roadside Americana", sur les enseignes et attractions du bord des routes aux États-Unis. Délires en tout genre chargés d'arrêter le touriste. Sur cette photo des animaux empaillés jouaient aux cartes. Cette attraction existait semble t'il déjà dans les années 1930.
Sud Dakota. Wall Drug, Animal Quartett. Roadside Americana. Photo Eric Peterson
Dans cette scène il s'agit de têtes empaillées agencées sur de mannequins. La taxidermie anthropomorphique, elle, nécessite la transformation d'un animal "complet" à qui l'on donnera des attitudes humaines dans des décors miniatures semblables aux maisons de poupées. Ce passe-temps typiquement anglo-saxon a ses passionnés et ses petits musées.
Walter Potter, pratiqua cet art (?) et créa dans les année 60 son propre musée, le Potters Museum à Bramber dans le Sussex.
On peut dire quà l'époque les rongeurs et les portées de chatons n'avaient qu'à bien se tenir, je ne sais pas ce qu'il en est aujourdhui mais Sue Jeiven, tatoueuse Newyorkaise réputée nous assure n'être responsable d'aucune mort pour réaliser ses sujets. Le personnage est impressionnant et loin du Walter Potter précédemment cité. Interview dans la boutique de la tatoueuse taxidermiste.
Y a-t-il de quoi se tirer une balle dans la tête ?
Pour finir la vidéo responsable de cette note. La technique est semblable à celle utilisée par William Wegman dans ses films (chien et humain dans le même pull). La bande son d'un restaurant et la patience des chiens à participer à cette plaisanterie avec leur maitre font le reste.
Trouvé en brocante cette année, le premier album de dessins de Gourmelin, édité dans la collection Planète
Un mél de Yves Frémion m’informe de la mort de Jean Gourmelin ce dimanche 9 octobre à l’age de 91 ans.
C’est enfant que je l’ai découvert dans l’émission de télévision Du Tac au Tac, qui sur le principe du cadavre exquis proposait des joutes graphiques à heure de grande audience. Des pointures de l’illustration et de la bande dessinée "renaissante" (Cardon, Topor, Druillet, Gébé, Gotlib, Brétécher…) y croisaient les crayons dans la bonne humeur, de quoi donner le goût du dessin à pas mal de gamins.
La lecture de Charlie Hebdo, Hara-Kiri, Pilote, Bizarre, Planète ou Plexus m'en a fait connaître plus par la suite..
Vous trouverez un site très complet réalisé par la Bibliothèque du Centre Pompidou à l'occasion de l'exposition de 2008, avec une biographie complète à l’interface graphique agréable et une cinquantaine d’œuvres.
Ses premiers dessins signés Gourmelin paraissent dans ce N°23 de 1962 de la revue Bizarre.
Pour les curieux qui n'auraient pas vu entre 1969 et 1975 l'émission Tac au Tac, séance de rattrapage avec ce numéro du 27 mai 1972 ou s'affrontent Cardon, Gébé et Gourmelin. Pour les autres, bon voyage au pays des souvenirs. La vidéo est ici. (Impossible d'insérer la visionneuse de L'INA dans cette note)
Un article de Denis Chollet dans le n°28 (toujours disponible) de la revue Papiers nickelés est consacré à la fructueuse collaboration de Jean Gourmelin et Jacques Sternberg. Celui-ci précède sans aucun doute une note dans la rubrique Mauvaises mines du numéro 31 de la revue Papiers nickelés, car c'est la rubrique nécro (sacrément chargée ces derniers temps). .
Pour l'heure c'est le numéro 30 qui s'apprête à sortir et je ne peux que vous inviter à le découvrir avec une partie de la rédaction ce mercredi 19 octobre.
Revue mais aussi association, Papiers nickelés est l'organe du futur Centre International de l'Imagerie Populaire, du Dessin Imprimé et du Patrimoine Papier. Tout un programme auquel on ne peut qu'adhérer, un lieu où l'étiquette de fromage et l'emballage de sucre auraient leur place aux côtés d'affiches de Savignac, de planches de Pellos…
Au programme de ce numéro 30, Gustave Doré, Paul Colinet, Pierre Guitton, Frans Masereel…
Trouvés sur la brocante d’Arras dimanche dernier, deux achats bien distincts vont faire l’objet de cette note. Les "travestis" en sont le point commun mais dans deux acceptions bien différentes.
Dans un tas de vieux papiers tout d’abord, deux revues de l’Édition Française de Luxe intitulées Travestis et éditéespar L. Demuylder. Non datées mais apparemment des années 20, elles sont constituées chacune de 16 planches 24 x 32 cm présentant des propositions dessinées de « travestis » (déguisements) pour carnaval ou bals masqués. Les propositions sont étonnantes, l’on peut se déguiser en : impôts, calendrier, mots croisés, porte torchons, géométrie…
Autre trouvaille Eux qui sont-elles ? Art du travestissement et travestissement de l’art. Aux éditions Paul Vermont. Daté de 1977 cette traduction de l’italien nous propose en page de garde - travestis et travestissements dans les arts, au théâtre, au cinéma, dans la musique, au cabaret et dans la vie quotidienne et la lecture le confirme. Le livre est largement illustré de photos noir et blanc. Bien sûr les propos sont datés, les 34 ans qui nous séparent de son édition ont vu la Gay Pride apparaître et se mondialiser et les esprits s’ouvrir (si, si quand même un peu).
Quelques photos de travestis ou travestissements célèbres.
Barbette par Man Ray en 1926
Barbette sur scène
Julian Eltinge en 1937
Julian Eltinge en 1913
Pierre Molinier
Copi
Charles Pearce
Danny La Rue en civil
Danny La Rue au maquillage
Danny La Rue.
Michel Journiac. Inceste.
Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l'aiment chaud.