Je l'ai longtemps lorgné sur les murs de la maison parentale, il a aujourd'hui une place de choix chez moi.
Joseph Beuys, acrylique sur papier. 50 x 50 cm. Roger Gliva, 1989.
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Je l'ai longtemps lorgné sur les murs de la maison parentale, il a aujourd'hui une place de choix chez moi.
Joseph Beuys, acrylique sur papier. 50 x 50 cm. Roger Gliva, 1989.
J'apprends le départ de Willem de Libération au mois d'avril. Il aura alors 80 ans et 40 années passées à Libé. Je l'ai découvert dans le Charlie des années 70 et ne m'a plus quitté. J'ai découpé pendant plus de 30 ans ses dessins, ses couvertures mais surtout sa rubrique Images où il se fit passeur de toutes les créations qui se faisaient à la marge. Je ne le remercierai jamais assez pour cela. Je reviendrai sur Images d'ici peu.
Mais Willem n'est pas mort et l'on pourra continuer à apprécier son trait et son esprit dans dans Siné Mensuel…
Suivent quelques couvertures de Libé prisent un peu au hasard de ce qui me tombait sous la main et si le temps a passé il est triste de voir que les mêmes font encore les unes d'aujourd'hui.
On vient de m'offrir Payer la terre de Joe Saco et j'ai bien de la chance. Encore une fois son enquête graphique est un bijou. Il nous amène cette fois dans le Nord-Ouest canadien à la rencontre des Denes, indiens de l'Arctique. Au fil des rencontres il découvre comment l'homme blanc a réussi à déposséder les Denes de leur culture et de leurs terres. De tromperies en mensonges, du pétrole à la fracturation hydraulique petite histoire d'une grande escroquerie toujours à l'œuvre aujourd'hui, que ce soit dans ce grand blanc ou sous les tropiques.
Payer la terre
Joe Saco
Futuropolis & XXL
272 pages. 200 x 272 mm
*Comme d'habitude un clic sur l'image pour un format plus grand
Une chose en amenant une autre, cette lecture m'a ramené là où tout a commencer. Mon premier livre, ma première lecture. Apoutsiak, le petit flocon de neige, de Paul-Émile Victor aux éditions du Père Castor. J'ai retrouvé mon exemplaire (en assez bon état pour autant d'usage). Je n'avais pas réalisé à l'époque que Paul-Émile Victor en était aussi l'illustrateur et même aujourd'hui cela m'épate que l'on puisse réunir autant de talents : scientifique, ethnologue, écrivain, dessinateur…
C'était un livre à double lecture. Un texte en gros caractère, pour l'apprentissage de la lecture, qui raconte la vie de la naissance à la mort d'Apoutsiak esquimau du Groenland.
Un texte plus petit, plus didactique, sur lequel les parents s'appuyaient pour répondre à mes multiples questions et que j'avais hâte de savoir lire et comprendre.
Format à l'italienne 270 x 210 mm fermé
Tous les dessins sont de Paul-Émile-Victor pour Flammarion
Un peu de géographie sur la 4e de couverture
Je ne sais pas si aujourd'hui il aurait autant d'attraits, déclencherait autant de rêveries, tant les images du Grand Nord sont accessibles par les documentaires. Toujours est-il que Flammarion continue de l'éditer et qu'il est accompagné de croquis supplémentaires et d'une version lue par l'auteur sur CD. ICI.
Je découvre en écrivant cette note que sa fille Daphné Victor vient de publier chez Paulsen Paul-Émile Victor, Le rêve et l'action, j'essaierai d'y jeter un œil.
Daphné Victor et Stéphane Dugast, Paul-Émile Victor, Le rêve et l'action (Beau-Livre, biographie illustrée), Paulsen, , 216 pages. A voir ICI.
Figure majeure de l'art brut et du mouvement spirite, on reconnaît aisément les peintures d'Augustin Lesage où les figures humaines sont rares, d'où mon étonnement en voyant passer cet autoportrait, lors d'une vente de la maison d'enchères Cornette de Saint-Cyr le 15 décembre 2020. Le voilà pour vous.
Augustin Lesage. Autoportrait. Fusain sur papier. 64 x 48,5 cm.
Tous les macchabées célèbres de 2020 sont à retrouver sur Mort d'Homme
Il a déjà été question de Javier Mayoral en mai 2011 (ICI) et j'en avais profité pour le glisser colonne de droite, en lien permanent, catégorie artistes. Productif un jour, productif toujours, Javier Mayoral n'a jamais cessé de mettre en ligne ses dernières productions. Depuis le temps il a changé plusieurs fois de blog aujourd'hui il a un compte instagram et un site pour ses ventes que je rajoutent donc à mes liens. Quelques images pour vous donner envie de découvrir un peu plus son travail.
Les nouveaux liens sont donc maintenant dans la colonne de droite. Son lien Instagram, et un lien pour les ventes ICI.
Pilote N° 80 - janvier 1981 par Morchoisne
Il n'y a pas six heures qu'il est mort et je ne me souviens déjà plus de ce que je faisais en apprenant son trépas.
Ça en dit long sur l'importance que je lui voue.
A vrai dire la première image qui m'est venue en tête à l'annonce de son décès est la couverture du numéro de Pilote où Jean Solé le représente tel Bruce Lee.
Puis d'autres couvertures et d'autres dessins sont arrivés, tous ou presque issus de cette revue fantastique que je dévorais sans me lasser.
La politique y était très présente. Tant par les caricatures en tant que tel, qu'elles soient de Morchoisne, Mulatier ou Ricord, Jean-Michel Renault… Mais quasiment toutes les grandes plumes de Pilote (Gotlib, Alexis, Solé, North, Bilal et j'en passe) y ont maltraité les politiques à coup d'illustrations ou de BD de plusieurs pages. Commençons par les couvertures.
Pilote N° 15 - août 1975 par Solé
Jean Solé bien sûr… et les traces de bronzage laissée par le marcel.
Pilote N° 15 - décembre 1975 par Solé
Pilote N° 24 - mai 76 par Solé
Pilote N° 27 - août 1976 par Dany
Pilote N° 29 - octobre 1976 par Solé
Pilote N° 32 - janvier 1977 par Bilal
Pilote N° 45 - février 1978 par Mario Castro
Pilote N° 34 page 12 - mars 1977 par Jean-Michel Renault
Pour cette note je n'ai puisé que dans les Pilote Mensuel (juin 1974 / février 1986), sauf ci-dessous avec la couverture d'un Pilote hebdomadaire de 1971. Giscard n'est pas encore président mais ministre des Finances.
Pilote N° 743 - 31 janvier 1971 par Clavé
⁹
De feuilleter à nouveau ces Pilote je me dis qu'il y a un paquet de sujets pour des notes à venir sur Les Beaux Dimanches...
Pilote N° 17 - octobre 1975 par Solé
Tout le monde y passe. Ah l'Union de la Gauche…
Il a déjà été plusieurs fois question de prouts et de pets sur ce blog. On peut tout retrouver ICI.
Force est de constater que c'est un sujet, parfois brûlant sur lequel on ne peut s'asseoir. Nouvelle note donc, avec de nouvelles représentations graphiques du pet. Et on ouvre cette note sous l'égide du dieu romain des flatulences, le dieu Crépitus.
Grands spectateurs de la flature,
Venez et confessez tout net
Qu'on reconnaît à ma posture
Le très salutaire dieu PET.
Lettrine décorée de la lettre "S" du code de Bruges de 1542.
Le pet puissant du bonnacon, tel que représenté dans MS Bodley 264, Flandres, 1344.
Mais je résiste au diable, et c'est souvent avec un pet que je le chasse. - Martin Luther
Du plus récent maintenant avec l'illustrateur Paul Bommer qui a réalisé une grande série de faux carreaux de Delft, dont quelques-uns se rapportent aux pets.
A voir au chateau d’Amagasaki au Japon. Pas trouvé l'auteur.
Fart Painting. John Kilduff. Huile sur toile. (En vente chez Saatchi !?)
Xavier Landry. 2014
Pas trouvé le nom de l'auteur de ce détournement.
Pour visualiser un pet, soit on possède une caméra thermique, soit on filme sous l'eau…
Après le plaisir des yeux, et parce que l'odorama n'est pas encore disponible quelques images du film du réalisateur italien Pasquale Festa Campanile Il Petomane, histoire du pétomane français Joseph Pujol ici interprété par Ugo Tognazzi.
Mais il s'agit ici d'une reconstitution, alors pour les puristes voilà ce que nous faisait véritablement entendre André Pujol en 1904.
6 mois, 20.000, un ours, 4 hectolitres de Bud Light, 3 arrestations, des cafards géants, et douze environnements bruts à tomber sur le cul. « Des Pépites dans le Goudron ! » C’est le rêve américain d’un froggie fondu d’art brut, un vrai road-trip sur les traces d’une bande de créateurs au génie loufoque, des boires et des déboires, une ruée vers un art aussi modeste que grandiose, un Pied Nickelé au pays des Tuniques Bleues…
Voilà le paratexte de 4e de couverture de ce livre que j'attendais depuis longtemps. Matthieu Morin y mets en mots et en images son road-trip à travers les États-Unis à la recherche de lieux d'art brut, d'anarchitectures et de leurs créateurs. Le périple nous y est raconté sous formes de petites notes qui laissent place à l'humour et sont accompagnées de photos. Les treize lieux et leurs auteurs, quant à eux, nous sont présentés avec beaucoup d'humanité. Point d'analyse, de la sensation, de l'émotion. Et quand par bonheur les créateurs sont toujours de ce monde c'est avec plaisir que l'on partage avec Mathieu Morin ces rencontres amicales.
Cerise sur le muffin chaque chapitre, chaque créateur donc, a droit à un incroyable portrait dessiné par Camille Lavaud Bénito.
Paru en août 2019 le livre est aujourd'hui un peu difficile à trouver, alors persévérance.
Des pépites dans le goudron
354 pages — 17 x 23 cm — impression quadri — couverture souple — collection Knock Outsider
ISBN 9782390220176. Prix 30 €
Salvation mountain, l'un des lieux bruts le plus connu et sûrement le plus documenté.
Billy Tripp et sa moto Sylvia à Brownsville-Tennessee
Pour vous donner l'eau à la bouche et pour le plaisir des yeux voici les liens vers les créateurs que Matthieu Morin nous fait découvrir.
Une chose en amenant une autre, je suis obligé de revenir sur les illustrations de Camille Lavaud Benito qui portraitise chaque créateur mis à l'honneur dans Des pépites dans le goudron. Il a déjà été question d'elle sur ce blog pour sa participation en décembre 2012 au Wintershow de arts factory (à redécouvrir ici)
Portrait d'Enoch Tanner Wickham. Camille Lavaud Benito. 2019
On peut dire que depuis 2012 elle n'a pas chômé, son site nous le confirme, de Blocus Solus aux Réclames du consortium des prairies son imagerie foisonnante empreinte de cinéma, de musique et bien sûr de bande dessinée enchantent.
Images tirée de Locus Solus. Paru chez United dead artists
Dédé la rétine. Présenté au Frac Aquitaine en 2017
FTP Party de la série Les réclames du Consortium des Prairies
Spécial-Mélo, de la série Les réclames du Consortium des Prairies
Le label Born Bad Records, a eu la bonne idée de faire appel à elle pour quelques unes de ses pochettes de vinyles…
Mobilisation Générale. Protest and Spirit Jazz from France 1970-1976
paru en 2013
Pierre Vassiliu, Face B 1965/1981. Paru en 2018
Pierre Vassiliu, Voyages. Paru en 2019
Décidément ça tombe comme à gravelotte, et il ne faudrait pas que ce blog se transforme en chambre mortuaire, j'en ai déjà une ICI.
Milton Glaser a cassé sa pipe, et des images défilent dans ma tête, pochettes de disques, unes de la revue Graphis ou BAT, couvertures de bouquins, posters, logos… une quantité impressionnante d'illustrations, beaucoup connus de tous et pourtant sa page wikipedia est quelque peu légère.
Pour les curieux il reste son site miltonglaser.com où une bonne part de ses créations sont à découvrir sous forme de posters et l'espoir d'une traduction de son livre paru en mars 2020 Sketch and Finish. The Journey from Here to There.
En 1966, sa première affiche "populaire" pour une compilation de Dylan.
Sans doute la plus connue de ses créations, le logo I love New York. 1977
1969, pochette pour une compilation de Lightnin' Hopkins.
1979, affiche pour la comédie musicale The Wiz.
Couverture d'Angels in America.
Couverture du New York Magazine