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C’est une trouvaille insignifiante. Il n’y a pas de Nobel pour ça, je crois. Au détour d’une comédie italienne des années 70, très exactement Il solco di pesca de Maurizio Liverani (1975) ces images brèves d'une reproduction du personnage central du tableau de Clovis Trouille intitulé "Mes funérailles" (que l’on peut voir jusqu’au 2 mars dans l’exposition Hey ! Modern art et pop culture à la Halle St-Pierre). Clovis Trouille, qui serait resté confidentiel si Henri Lambert n’avait pas œuvré à sa reconnaissance via expos, livres, site, et association, avait semble-t-il au moins un admirateur italien. Le metteur en scène ou chef déco ?
Mes funérailles, Clovis Trouille. 1940. 65 x 81 cm.
C’est l’occasion de glisser ici le dernier Yann Paris qui vient de rejoindre ma collection. Un Clovis Trouille anar, sans dieu ni maître, pas même Breton ou les surréalistes qui l’entourent. Je reviendrai sur cette pièce quand elle aura définitivement trouvé sa place dans un Panthéon décousu en cours de réalisation.
Clovis Trouille, ni dieu ni maître. Yann Paris, sculpture sur bois. 2012
Joëlle Jouneau, cheville ouvrière de l'association "Les amis de l'abbé Fouré", m'annonce l'exposition La vie et l'œuvre de l'Abbé Fouré à Paimpont (Ille-et-Vilaine) dans l'ancien laminoir des Forges. Cela se passe du 11 février au 11 mars 2012 et pour en savoir plus on jette un œil ici.
Cette petite animation de Camille Goujon réalisée pendant une résidence sur l'île d'Ouessant en 2010 m'a fait penser aux rochers de Rotheneuf qui paraît-il prennent vie les jours de grand vent.
Quelques jouets où humour noir et dérision ne sont pas absents. Jouets d'artistes ou jouets à deux balles. Plaisir d'offrir joie de recevoir
Un chat écrasé en vente à Bali
Les machines à tirettes japonaises proposent entre autre ces jouets bien gores. Si vous passez par là pensez à moi.
Pour les plus petits Drew Oliver a créé toute une série de microbes grands formats que l'on peut voir ici
La Salmonelle
L'Herpes
Dolly, la poupée que vous aimerez déshabiller
Barbie attend un morveux
Suivent des jouets de l'artiste polonais Zbigniew Libéra, provocateur assumé dont je vous invite à visiter le site ici
Des barbies rondelettes et gainées
L'évasion
Le camp de concentration Lego. Zbigniew Libera.
Mais tout cela est du second degré. L'arme absolue au doux nom de "Johnny Seven" présentée ci-dessous est elle bien réelle. Ce fut un jouet phare de l'année 1964 aux États Unis. Tu seras belliqueux mon fils. God Bless America.
Le spot télé de 1964. Johnny Seven : 7 armes en une seule.
Cette note se terminera par ce qui en fut à l’origine. Une vidéo animalière reçue par mail d’un ami peu enclin aux gags potaches. J’y jetais donc un coup d’œil, d’abord incrédule, puis rieur et enfin interrogateur. La chose me faisait penser à William Wegman, à son travail et à son livre pour enfant Chip veut un chien, où un jeune chien-humain ne rêve que d’avoir un… chien !
On s’en mord la queue.
C’est ici comme dans ma tête, les images se suivent, les choses en amènent d’autres et ça donne une note sur l’anthropomorphisme sans queue ni tête.
On y trouvera un alphabet, une tatoueuse, un taxidermiste réputé…
Il y a déjà sur ce blog plusieurs alphabets ou abécédaires illustrés, William Wegman en réalisa un avec ses chiens pour l'émission Sesame Street. On ne s'en prive pas.
L’humour et le décalage de Wegman nous interrogent aussi sur nos propres comportements et nous font souvent nous regarder nous. Mais n’est pas Wegman qui veut, les auteurs de cartes postales, volontairement kitsch ou pas, se dépassent pour humaniser des petites bêtes apparemment pas toujours volontaires. Mais qui ne dit mot consent.
Un Chimpanzé gardien de zoo. Carte postale américaine. 1915
Vous trouverez une collection impressionnante de cartes postales kitsch sur le site Popcards
je me suis souvenu d'une photo vue dans le livre "Roadside Americana", sur les enseignes et attractions du bord des routes aux États-Unis. Délires en tout genre chargés d'arrêter le touriste. Sur cette photo des animaux empaillés jouaient aux cartes. Cette attraction existait semble t'il déjà dans les années 1930.
Sud Dakota. Wall Drug, Animal Quartett. Roadside Americana. Photo Eric Peterson
Dans cette scène il s'agit de têtes empaillées agencées sur de mannequins. La taxidermie anthropomorphique, elle, nécessite la transformation d'un animal "complet" à qui l'on donnera des attitudes humaines dans des décors miniatures semblables aux maisons de poupées. Ce passe-temps typiquement anglo-saxon a ses passionnés et ses petits musées.
Walter Potter, pratiqua cet art (?) et créa dans les année 60 son propre musée, le Potters Museum à Bramber dans le Sussex.
On peut dire quà l'époque les rongeurs et les portées de chatons n'avaient qu'à bien se tenir, je ne sais pas ce qu'il en est aujourdhui mais Sue Jeiven, tatoueuse Newyorkaise réputée nous assure n'être responsable d'aucune mort pour réaliser ses sujets. Le personnage est impressionnant et loin du Walter Potter précédemment cité. Interview dans la boutique de la tatoueuse taxidermiste.
Y a-t-il de quoi se tirer une balle dans la tête ?
Pour finir la vidéo responsable de cette note. La technique est semblable à celle utilisée par William Wegman dans ses films (chien et humain dans le même pull). La bande son d'un restaurant et la patience des chiens à participer à cette plaisanterie avec leur maitre font le reste.
Un petit malheur personnel vient de m’éloigner du blog durant une semaine. Si comme je le disais dans une note précédente, Gustavo Dudamel sait me sortir du trou, il est parfois nécessaire de rajouter à cette prescription un analgésique puissant. Un petit air de rien, qui vous fait croire un instant que la vie qui continue est, et sera, un fabuleux conte de fée.
Ici une interprétation toute masculine par les Delta Rhythm Boys de Come Softly to me
Et quand je suis vraiment au fond du trou, c’est Mambo avec le chef Gustavo Dudamel et l’Orchestre national des jeunes Simón Bolívar du Venezuela.
Ce concert de nouvel an (2007) donné à Caracas m’a sorti alors d’un profond coma. Bonheur et joie communicatifs, salle et public ensemble et moi qui retrouve mes esprits. Ça commence par Perez Prado, ça fini par Leonard Bernstein et ça mérite un peu de volume.
Ensuite, petit clin d'œil en forme de cadeau d'anniversaire à une amie chorégraphe et professeur de danse qui j'espère s'y retrouvera. Mais oui il y a de l'art dans tout.
C'est la sortie mondiale du Tintin de Spielberg (comme l' on dit maintenant), et bien ici c'est la mise en ligne d'un album des sculptures que Yann Paris fit dans les années 90 et début 2000 autour de Tintin.
L'album est a compléter, car ces 40 statues ne sont qu'une petite partie des héros ou seconds couteaux des album d'Hergé que Yann Paris a créé.
Ici c'est la forme du morceau de bois qui décide de la silhouette et des proportions. Une ligne claire mal dégauchie, des couleurs franches donnent aux personnages une joyeuse naïveté.
À l'heure ou l'on débat sur les rondeurs du "nouveau Tintin, voilà une proposition plus tranchée (à la hache).
Héros et seconds couteaux des albums d'Hergé. Yann Paris, sculpture bois.
Peggy Alcazar. Yann Paris, sculpture
Ragdalam et madame Yamilah. Yann Paris, sculpture en bois.
Rastapopoulos. Yann Paris, sculpture en bois.
Autre proposition, animée celle-ci, une bande annonce non officielle crée par James Curran de JimSlim studios, efficace, et rapide, c'est la "Ligne Flash".
Dans la rubrique que sont ils devenus, on pourrait se poser la question à propos du fiston de Ian Dury, pantalon patte d'eph', mains dans les poches, regard au loin à côté de son pater sur la pochette de l'album New booots and panties. J'ai maintenant ma réponse, le petit Baxter (c'est son prénom) fait de la zique, la sienne et c'est plutôt bien. Il vient de sortir le CD Happy Soup dont est extrait le titre Claire objet de la vidéo ci-dessous.
Pour ceux que ça intéresse il est en concert gratuit ce jeudi 22 septembre à la Lune des Pirates à Amiens, mais ne le répétez pas trop, la salle est petite et j'aime bien avoir mes aises.
5 jours que le réseau est chaotique. Lenteur, absence il n'en fait qu'à sa guise. Publier une note est devenu une aventure, alors juste pour patienter Julie Driscoll et Brian Auger (déjà vu dans la note Tout en Hammond) pour la musique, pour le décor et le dispositif de la BBC.
Julie Driscoll, Brian Auger. Season of the witch.1968
On ne peut pas vraiment dire que Dreyfus Records soit le roi de la promo, il a fallu bien des hasards pour que je découvre ce disque sorti en juin 2011. Ce sont pourtant 17 inédits de Vian que Magali Noël crée ici, pas des ressucées, et on est bien content.
Primo parce que c’est Vian qui choisit Magali Noël pour interprète féminine de ses textes après l’avoir entendu dans Du rififi chez les hommes de Jules Dassin en 1955. Cinquante-six ans plus tard (un sacré bail quand même !) on peut appeler ça la fidélité. La voix a un peu changé c’est entendu, mais son timbre si particulier est toujours là.
Secundo pour les surprises jazz de ce CD. Si toutes les chansons sont jazz, 10 d’entre elles sont des adaptations de standard américains et on se plaît à découvrir les paroles que mit Boris Vian sur Around Midnight (20 ans avant celles de Nougaro) ou ses adaptations de (I Got It Bad and that ain’t Good) qui devient J’Suis Mordue ou de Get Happy, Voyage au Paradis.
Le livret nous propose les paroles et vraiment que cela. Point de détails sur l’arrangeur ou les musiciens. Pas de dates non plus pour les textes. C’est bien dommage.
Il y a pour moi une petite perle qui s’intitule Yvette, elle ne dure qu’1’ 23”, la mélodie et d’Alain Goraguer et elle est chantée a cappella par Magali Noël. C’est semble-t-il le dernier texte de Boris Vian mort le lendemain.
C’est ici la fragilité d’une dame de 79 ans qui nous parle d’amour, alors : Album de la maturité ?
C’est Magali Noël dans le rôle de Viviane la chanteuse, dans Du Rififi chez les Hommes qui poussa Boris Vian à écrire pour elle. Il est vrai que cette scène graphique et musicale du film de Jules Dassin ne laisse pas indifférent.
Une chose en amenant une autre j'ai ressorti le numéro 39-40 de la revue Bizarre de février 1966 consacrée entièrement à Vian et j'ai encore béni Jean-Jacques Pauvert pour son intelligence éditoriale (avec Bizarre mais aussi avec ses autres collections).
Un numéro de 200 pages largement illustré, dirigé par Noël Arnaud
Statuettes de bois sculptées par Boris Vian (1956). Revue Bizarre N° 39-40 février 1966.
La machine à confesser, imaginée par Vian. Revue Bizarre N° 39-40 février 1966.
En parcourant le net je trouve cette photo du du pianocktail qui me fascina à la lecture de l'Écume des jours. La chose a été créée par Géraldine et Nicolas Schenkel et elle se joue et se boit lors d'évènements.
Pour découvrir une discographie vraiment complète de Boris Vian et de ses interprètes, illustrée des pochettes il faut aller sur le site De Vian la zizique , par un passionné acharné et organisé (c'est le moins qu'on puisse dire).