LES BEAUX DIMANCHES - Page 57
-
No comment #17
-
L'alphabet de Zim & Zou
Un nouvel alphabet vient s’ajouter aux autres. Cette typographie, créé par Zim & Zou, graphistes nancéens de l’agence du même nom s’appelle Weaves et semble avoir traversé le temps pour nous rejoindre depuis les années soixante.
Enfant, j’ai croisé ces tableaux de fils tendus sur fond noir alliant géométrie et effets d’optique. Vasarely s’affichait partout (hall de gare, écoles, grands magasins…) l’art cinétique avec son futurisme et ses effets d’optique c’était cela notre "demain". Les 35 heures et leur temps de "loisirs créatifs" n’étaient pas là et pourtant il s’en est produit sur la table du salon des tableaux faits de bois, de quelques clous géométriquement disposés et de fils de couleurs et pour ceux pas encore en âge de tenir un marteau il y avait le carton perforé (méthode ici employée par Zim & Zou). Cette technique anachronique à l’heure de la CAO a réveillé en moi beaucoup de choses et je remercie donc ici Zim et félicite Zou, ou l’inverse.
Un coup d’œil sur leur site vous donnera une petite idée de leur créativité et de ce que l'on peut faire avec du papier, des ciseaux… et une maîtrise certaine.
-
Le spahi et le mendiant
Petite trouvaille de brocante, ce spahi et ce mendiant de contreplaqué découpé avec quelques traits de pyrographe. Les bras du mendiant sont fixés par un seul clou, cet axe permet donc leur mouvement.
Lien permanent Catégories : Art naïf, Art populaire, art modeste, Art singulier, Brocante, Sculpture 0 commentaire Tweet -
Érotoscope
Trouvé il y a déjà quelque temps en brocante, ce livre à système (combinatoire ou à pages découpées c’est selon). On a connu cela étant enfant, un livre aux pages découpées en languettes, un élément de la page peut être associé à un ou des éléments des pages suivantes pour former un nouveau visuel. C’est également le système employé par Queneau pour ses Cent mille milliards de poèmes.
Cet Érotoscope édité en 1970 aux Éditions Marie Concorde et réalisé par Raymond Abigeo et Jean-Claude Peretz est un 38 pages à couverture cartonnée cachant une reliure à spirale métallique. Chacune d’elles est partagée en 2,3 ou 4 segments ce qui offre 26568 possibilités d’effeuiller 3 modèles du début des années 70. Le livre est aujourd’hui intéressant par sa forme et son érotisme daté mais aussi pour la mode et les accessoires (Paco Rabane, ceintures, chaussures…). Les livres peuvent donc se bonifier en vieillissant.
Érotisme encore avec cette chanson du comédien Philippe Nicaud qui après deux 25 cm sortis au début des années 60 a réalisé cet "Érotico Nicaud". Des musiques pop (à la française) accompagnent ses propres textes aux titres explicites, Une fille doit savoir tout faire de ses 10 doigts, Le jardin merveilleux, La minette de l'archiduchesse…
-
André François
Margny les Compiègne possède une bien jolie médiathèque qui accueille en son sein le Centre Régional de Ressources sur l’Album et l’Illustration.
Jusqu’au 12 mai on peut y voir plus d’une centaine d’œuvres d’André François (illustrateur, peintre, affichiste, dessinateur de presse…) qui fut à son arrivée de Roumanie en France élève de Cassandre (qui sera ici mon rebondissement).Avec plus de cinquante ans d’activité, une reconnaissance et des commandes venant du monde entier pour des supports allant du livre jeunesse à l’affiche de cinéma en passant par le dessin de presse, il serait étonnant de ne jamais avoir croisé une de ses créations.
Mort en 2005 à 90 ans, André François a vu son œuvre disparaître dans l’incendie de son atelier en 2002. Toutes les pièces montrées ici, ont eu chaud (c’est peu de le dire) et gardent les traces du passage des flammes, mais aussi toute la fraîcheur du dessin d’André François et c’est peut-être ce qui rend cette exposition si particulière.
Ici l’espace d’exposition n’est pas très grand mais l’on n’a pas hésité à accrocher les cadres bord à bord du sol au plafond sans sacralisation et c’est tant mieux. Une vie de création partie en fumée et ces quelques vestiges qu’il nous reste à voir, peu d’œuvres conservées par les institutions, de quoi rêver à la création du CIP (Centre d’Imagerie Populaire) dont la revue et association Papiers Nickelés soutient le projet ce que je ne peux que vous inviter à faire aussi.
Janine Kotwica montrant des œuvres rescapées du sinistre devant l'objectif de l'illustrateur belge David Merveille
L'accrochage à Margny les Compiègne.
André François fut élève de Cassandre, illustrateur, affichiste, typographe (Bifur, Peignot)… Il lui voua paraît-il un véritable culte et on le comprend. Preuve en images.
Une des rares plaques émaillées signée de Cassandre.
Plaque émaillée avec reprise du graphisme de l'affiche.
La typographie Bifur.
Yves Saint Laurent, un logotype de Cassandre créé en 1961.
-
Je voudrais quelque chose
Version acoustique et dominicale de la très entêtante chanson de Martin Angor Je voudrais quelque chose. Il sera sur scène ce vendredi 23 mars à La Lune des Pirates (Amiens) pour un concert assurément plus électrique et des chansons de son premier album (en écoute ici) et de son prochain CD à venir au plus vite, on le veut !
-
Sola, tabu-tabu
Je ne sais pas grand chose sur Sola. Ce 45 tours semble être son seul disque. Édité par RCA mexique en 1973 je l'ai entendu dans l'excellente émission 12" dans l'Jazz de la radio Montréalaise CISM. Vous aurez une idée de la programmation de cette émission hebdomadaire sur leur blog ainsi que l'accès au podcast ou à l'écoute différée ici. Ces deux heures de musique hebdomadaires m'on fait découvrir un sacré paquet de groupes des années 70, de la soul Brésilienne au funk Colombien, tout peut arriver surtout quand la sélection est faite par le dénommé DJ Mendez. À vos esgourdes !
-
Jean "Moebius" Giraud, autoportrait
Jean Giraud. 8/5/1938 - 10/03/2012
-
Enterrez moi dans mon piano
Ce dessin format A5 de Jean-Louis Costes vient de rejoindre mes murs et j'en suis fort content. Je crée ici en même temps la catégorie La place du mort où seront rangés tout ce qui concerne, macchabées nécrologies, etc…
A souligner que Costes vient de sortir 6 nouveaux CD (il doit en être à plus de cinquante albums maintenant) et que vous trouverez toute sa production sur le site Eretic-art qui s'occupe également d'Anne Van der Linden dont je parlerai sous peu.
-
Nouveaux monstres
À la recherche d’abécédaires je suis tombé sur un graphiste, que je ne connaissais pas et dont la découverte m’a réjouie. Ryan Heshka, c’est son nom, est canadien et travaille à Vancouver. La bio de son site n’en dit pas plus sur sa personne mais montre une grande partie de sa peinture et propose quelques oeuvres à la vente.
Illustrations futuristes d’un autre âge, couvertures de SF des années 50, dessins animés je ne saurai énumérer toutes ses influences, mais il a trouvé la formule en disant faire du néo-pulp. Ce raccourci bien pratique résume bien la chose et les deux livres pour enfant que j’ai maintenant en main je les garde pour moi tant j’aime ça.Son petit abécédaire (format 15,5 x 15,5 cm) est rigolo comme tout, empli de monstres d’Halloween, fantômes, spectres ou gobelins va de A comme Apparitions à Z comme Zombies.
Ryan Heshka’s ABC spooks show. Simply Read Books 2007Monster Town d’un plus grand format (28 x 24 cm) propose des illustrations en double page des différents corps de métier de cette ville un peu spéciale. Cyclope, poulpe géant, vampire… tout ce qu’il faut pour assurer des cauchemars aux mouflets.
Non je vous le dis, je préfère les garder.
Monster Town. Henry Holt & Compagny. 2010Les peintures qui suivent ne sont pas tirées des livres ci-dessus mais de son très riche site qui vraiment vaut le détour.