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Doit-on remercier le hasard ? C'est une chose qui se fait semble t'il.
Le vide-greniers était minable, ça arrive parfois. Des stands épars dans tout le village. Chacun devant son chez soi plutôt que tous réunis. Drôle d'ambiance.
Au dernier stand, avant de regagner la voiture, par dépit, j'ose une boîte à chaussures pleine de cartes postales contemporaines, Amicaux bonjours de l'Alpes d'Huez, Souvenirs de la dune du Pilat… la plus part du temps j'évite. Curieusement dans ce lot aux parfums de vacances, 5 cartes postales illustrées de la collection Métal Hurlant du début des années 80, et une carte illustrée qui ne me dit rien. Au verso, l'oblitération est américaine et datée du 30 novembre 1982. La correspondance me laisse pantois et aux marges de la transe. C'est Gilbert Shelton (l'auteur des Freaks Brothers) qui par le biais de cette simple carte postale demande le droit d'utiliser ses dessins à Charlie Schlingo (auteur et père de Josette de Rechange, Désiré Gogueneau, activiste à Charlie Hebdo, Viper, Le Psikopat illustré, Métal Hurlant…).
C'est ce qu'on appelle un heureux zazard. Deux auteurs parmi mes favoris, réunis sur un petit bout de carton de format 10x15 cm, perdu en pleine campagne, et moi qui passe par là.
M'est avis que c'est ce genre de zarard là qui rend dépendant aux brocantes et vide greniers. Faut pas chercher plus loin !
Créditée Petley studio, Inc.
Pour ceux qui ne connaissent pas la vie mouvementée, gaie et tragique de Charlie Schlingo mort en 2005 il existe un album dessiné de Florence Cestac et Jean Teulé intitulé Je voudrais me suicider mais j'ai pas le temps… qui la raconte avec joie, tact et talent.
J’ai déjà parlé des Cahiers de l’Articho dans la note intitulée Caca Yeah !. Le Cahier n°3 aujourd’hui disponible s’intitule Alphabets. Il regroupe bien sur une vingtaine d’alphabets illustrés par des graphistes de tous horizons John Broadley (UK), Gwénola Carrère (Fr/Be), Chamo (Fr), Roger Duvoisin (Ch), Eboy (De), Espen Friberg (No), Grégol & Poluar (Fr), Martin Jarrie (Fr), Mattt Konture (Fr), Vincent Mathy (Be), Moolinex (Fr) Lamelos (Nl), Liliféfé (Fr), 100% Orange (Jp), Ron Régé Jr (Usa), Remed (Fr), J. Otto Seibold (Usa), Seripop (Ca), Yassine (Fr).
Mais ce cahier comporte surtout une interview de Massin (86 ans aujourd’hui), "Graphiste" parmi les graphistes auteur de l’inévitable et formidable "La lettre et l’image". L’interview est illustrée d’abécédaires de sa collection. Ses propos sont simples et rafraîchissants, les évocations et anecdotes y sont très courtes mais suffisantes pour comprendre que ce sont une curiosité et une soif d’images démesurées qui ont fait de cet autodidacte un des graphistes et maquettistes les plus respectés.
Les Cahiers de l’Articho N°3 se découvre aussi ici
À ces alphabets issus du Cahier de l'Articho, je me permets d'ajouter ceux-ci.
Alphabetical Warefar, Oliver Munday.
Alphabetical Industrial typography par Kalle Hagman
Tous ces alphabets m'ont fait penser à un autre achat récent, un petit livre carré au titre de Étienne Charry présente les Synchrotypes, paru aux Requins Marteaux. Étienne Charry est musicien pour ceux qui s'en souviennent, il faisait parti du groupe Oui-Oui avec Miche Gondry dans les année 80. On peut découvrir tous ses projets musicaux sur un site très complet (vidéos, musique…).
Le livre est accompagné d'un CD 4 titres, base initiale du projet mis en place ici.
Étienne Charry a composé 4 morceaux d'un groupe fictif et à demandé à des faiseurs d'images de sa connaissance (photographes, illustrateurs, metteur en scène...) de créer la pochette de ce groupe imaginaire.
A écouter le morceau Smash. Etienne Charry, les Synchrotypes
Trouvés sur la brocante d’Arras dimanche dernier, deux achats bien distincts vont faire l’objet de cette note. Les "travestis" en sont le point commun mais dans deux acceptions bien différentes.
Dans un tas de vieux papiers tout d’abord, deux revues de l’Édition Française de Luxe intitulées Travestis et éditéespar L. Demuylder. Non datées mais apparemment des années 20, elles sont constituées chacune de 16 planches 24 x 32 cm présentant des propositions dessinées de « travestis » (déguisements) pour carnaval ou bals masqués. Les propositions sont étonnantes, l’on peut se déguiser en : impôts, calendrier, mots croisés, porte torchons, géométrie…
Autre trouvaille Eux qui sont-elles ? Art du travestissement et travestissement de l’art. Aux éditions Paul Vermont. Daté de 1977 cette traduction de l’italien nous propose en page de garde - travestis et travestissements dans les arts, au théâtre, au cinéma, dans la musique, au cabaret et dans la vie quotidienne et la lecture le confirme. Le livre est largement illustré de photos noir et blanc. Bien sûr les propos sont datés, les 34 ans qui nous séparent de son édition ont vu la Gay Pride apparaître et se mondialiser et les esprits s’ouvrir (si, si quand même un peu).
Quelques photos de travestis ou travestissements célèbres.
Barbette par Man Ray en 1926
Barbette sur scène
Julian Eltinge en 1937
Julian Eltinge en 1913
Pierre Molinier
Copi
Charles Pearce
Danny La Rue en civil
Danny La Rue au maquillage
Danny La Rue.
Michel Journiac. Inceste.
Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains l'aiment chaud.
5 jours que le réseau est chaotique. Lenteur, absence il n'en fait qu'à sa guise. Publier une note est devenu une aventure, alors juste pour patienter Julie Driscoll et Brian Auger (déjà vu dans la note Tout en Hammond) pour la musique, pour le décor et le dispositif de la BBC.
Julie Driscoll, Brian Auger. Season of the witch.1968
Le studio de création Bold de Lisbonne à produit ce film d'1'49". Ce petit village portugais semble faire parti d'une maquette ferroviaire et on ne se lasse pas de regarder l’activité humaine animer ce décor naturel qui semble sorti de chez Jouef.
Réalisation : Bold Creative studio Image: Daniel Espírito Santo Camera Assistant: João Botas Edition: Pedro Sousa
Alex Steinweiss est mort le 17 juillet dernier, et c’est bien dommage. Les Éditions Tashen lui avaient consacré un magnifique coffret (hélas pas dans mes prix) dont on peut feuilleter 100 pages ici. Depuis il est accessible toujours chez Tashen dans des collections plus abordables.
C’est lui qui chez Columbia proposa d’abandonner la pochette Craft au nom de la Compagnie pour une pochette illustrée. Ce qui n’était que du Marketing rejoint directement le domaine de la création, et les producteurs de CD aujourd’hui savent bien que c’est l’objet qui fait la différence.
Alex Steinweiss photographié pour "Downbeat" magazine dans son studio, 1947. (c) William P. Gottlieb; jazzphotos.com
Autant de pochettes que de typographies
Il existe pas mal de livres, anglophones pour les plus anciens, consacrés au graphisme des pochettes de disque. J’ai trouvé chez mon soldeur ceux édités il y a seulement 2 ans chez les Éditions Ereme, Comics Vinyls, Éros Vinyls, Progressive Rock Vinyls, Rock Vinyls et Chanson Française en Vinyls. il ne serait pas étonnant que d’autres soldeurs les proposent.
Ils sont bien sûr largement illustrés (+ de 400 pochettes pour chaque sujet), chaque graphiste, photographe ou maquettiste y est crédité, les auteurs (Christian Marmonnier, Dominique Dupuis, Bernard Marcadé…) mettent en mots ce qui devient une petite histoire de la musique.
Guy Peelhaert pour l'album Diamond Dogs de David Bowie
Joost Scwartze pour l'album aA trip of new beat de The Rousers
Serge Clerc pour l'album More, more, more de Carmel
Daniel Clowes pour l'album The smoke of hell de The Super Suckers
Mais les pochettes peuvent-être également l'œuvre d'anonymes. Pour preuve ces deux 45 tours trouvés il y a peu en brocante et dont les pochettes ont été faites sur papier fort, à l'encre et à la gouache. Je n'ai pas trouvé sur le net les pochettes originales de Illinois Jacquet et The Roy Eldridge, mais peut-être pourrez vous m'aider a faire la comparaison.
Zoé Paris (14 ans) m’a offert ce dessin formidablement construit. C’est la Genèse, Adam, Ève et Cie… Le péché originel dessiné par une ado cela donne ça. Avec pour punition suprême grossesse et boulot.
Grand format (42 x 30 cm) cliquez pour en voir les détails.
Je me demande quand même pourquoi dans cette famille ou plusieurs rites païens sont au programme hebdomadaire c'est la bible qui inspira. J'attends la suite avec impatience.
À la date du 11 juin 2011, Le Tampographe Sardon annonce la sortie extrêmement limitée (8 exemplaires) d’un nouveau coffret Usage de faux. Ce coffret permet au faussaire de réaliser ses propres Gaston Chaissac.
Le tampographe c’est Vincent Sardon et il m’énerve parce qu’il fait tout bien. Et il me plaît parce qu'il s’énerve.
Son blog (Le Tampographe Sardon) est un assez bon baromètre de ses humeurs, ses envies et ses désespérances. En plus on peut y voir tout son travail et en acheter si le désir s’en fait sentir.
Quelques exemples par l’image qui nous amèneront, j'en suis certain, à autre chose.
Le coffret Numéro 1 de ses Usage de faux était dédié à Dubuffet
Annoncé à l'automne à l'Association un album de bons points qui donnent envie d'être sage.
Sardon se fout de la gueule d'Artaud et d'autres bêtes à plumes dans son petit recueil Nénéref que l'on trouve chez l'éditeur égo comme x pour 3 €
À savoir si c'est Dupont ou Dupond qui est en dessous ?
C'est ce tampon Hergéen, qui fait le lien avec une suite de cartes postales ou Tintin est parodié, détourné, piraté, graffité…
Un Brand New Cadillac de 34 secondes de Pascal Comelade, issu du tintinesque Album Danses et chants de Syldavie peut en faciliter la vision.
Hommage à Hergé. Max 1984. Sombras édiciones.
Anonyme. Tintin en Bosnie. Ed. Viking Design.
W. Vandersteen. Tintin en el Salvador. Zap studio. barcelona.
Tintin cubiste. Bournazel. Collection Influences.
Rue des Partants. 1988. Photo Elisabeth Hourcade. Ed.Dorchy+Graffiti
Anonyme.
Anonyme. Sylvain, Sylvette et l'oncle de Belgique ou Tintin chez les compères. Ed. Les trésors de la bande dessinée mystérieuse
Anonyme. Carte postale issue de l'album pirate Tintin en Suiza 1976.
Manuel Rubiales. Tintin in Barcelona. ED. La Almunia des Dona Godina Productions.
Lucky Weissmuller. Que vont'ils devenir. Sinsemilia editions. 1984
Vacancier à résidence, ça veut dire que je ne bouge pas. Depuis plusieurs années mes vacances se passent là même où je travaille, et je travaille chez moi. Les raisons en sont multiples mais sans grand intérêt. Il est des voyageurs virtuels qui semblent fort bien se résoudre à la sédentarisation du corps. Olivier Hodasava, auteur du blog Dreamlands le sait bien, lui qui nous dit en ouverture de ce carnet de voyage : "Aux monuments, aux musées, aux chics avenues des centres-villes, je préfère les espaces de peu, de rien : les ronds-points, les zones industrielles, les zones commerciales, les chantiers, les friches, les terrains plus ou moins vagues, les quartiers populaires. Je n’ai pas pris l’avion depuis quinze ans mais j’aime l’idée du voyage – j’aime particulièrement l’idée du voyage immobile, immatériel, fictif. J’aime être là où je ne suis pas même si ma présence n’est que virtuelle. J’aime être un voyageur de chambre comme il est des toreros de salon – des types un peu ridicules, certes, mais toujours concernés et follement enthousiastes. Chaque sortie dans Google Earth, quoi qu’on puisse en penser, est pour moi une véritable aventure."
Ce carnet de voyage virtuel en est à son 388e jour aujourd’hui, et s’il est riche d’images finement choisies et cadrées (Streetview ne fait pas tout), fort d’ambiances marquées il reste très personnel et me donne envie d’aller traîner mes guêtres à mon tour, sous des cieux toujours bleus ou dans des zones où, piéton ordinaire, je ne m’aventurerais pas.
Les alentours de Tchernobyl, fraicheur et tranquillité
Mur peint à Belfast, l'Irlande aux mille couleurs
La statue de la Liberté de Barentin, un nouveau monde
Ce blog étant bien plus que ce que j’en dis, allez y vite : Dreamlands . (Il n’y a pas besoin de visas)
La chose qui en amène une autre cette fois-ci, c’est Olivier Hodasava lui-même. Son nom me disait quelque chose et je ne savais pas quoi. Le Tour de France qui commence m’a aidé à m’en souvenir.
Depuis que le Tour ne se gagne plus en juillet sur les Champs Élysées mais dans des laboratoires de contre-expertise au beau milieu de l’hiver je ne m’y intéresse plus. Je le regrette un peu, mais je garde mes souvenirs d’enfance et d’adolescence intactes et les entretiens toujours en glanant de-ci de-là figurines, porte-clefs, photos ayant trait aux Tours "de quand c’était l’bon temps".
En 1996, j’ai acheté, ce que j’appelle un livre de comptoir (petits formats, flip book, auto productions… posés près de la caisse des libraires indépendants). Celui-ci, d’un format 10 x 13 cm s’intitulait Les petits cyclistes d’Olivier Hodasava et avait tout pour me tenter, jolie couverture et pochette de cellophane qui laissait entrevoir une surprise. Je me suis régalé de cette lecture. Petits textes, souvenirs en vrac de l’auteur et de ses cyclistes de plastique, de ses jeux et de ses drames, entrecoupés de photos noir et blanc. L’objet en main était précieux, avec une petite planche encartée, colorée à la main, tout ce que j’aime. Trop précieux à mes yeux pour rejoindre la caisse où sont rangés les cyclistes et les autres babioles il est en bonne place sur l’étagère des petits formats couverture face à moi.
Internet permettant de trouver à peu près tout alors pourquoi pas ce petit livre : Les petits cyclistes. Olivier Hodasava. Éditions Ad Hoc. ISBN : 2-911619-05-6.
Une curieuse figurine articulée de 12 x 8 cm, dont j'ignore l'origine.
Autre digression, ce Walking Indurain de Fred Poulet . Album Encoré Cédé, Saravah 1996. Vidéo issue de Taratata
Un camion de la caravane du Tour en bois peint. Laurent Jacquy.